Un maire RN ose une révolution choc : Et si le portrait d’Emmanuel Macron n’avait plus sa place ?
Dans un petit village de l’Yonne, une décision inattendue fait débat. Xavier Rosalie, maire Rassemblement National de Piffonds, a surpris tout son canton en remplaçant le portrait officiel du président Emmanuel Macron par une miniature ridicule. Un geste provocateur, assumé et politique.
Une miniature comme symbole de révolte
Dans la salle du conseil municipal de Piffonds, lieu habituellement chargé de solennité, trône désormais une toute petite image du chef de l’État. Ce changement n’est pas anodin. Le maire explique sans ambivalence que cette vignette de 7 centimètres symbolise l’estime réduite qu’il porte à l’exécutif.
Accompagné du député RN Julien Odoul, Xavier Rosalie a voulu marquer les esprits. Selon lui, l’obligation pour les mairies d’exposer le portrait du président est une injonction absurde. “C’est à la grandeur de l’estime que j’ai pour lui”, lance-t-il avec ironie.
Petit Petit petit petit président 🤣😂😂 pic.twitter.com/GK7Bc74in1
— 🎀🇨🇵Pam Ⓜ️ 🙏#JeSoutiensMarine (@tripam17) June 4, 2025
L’Europe dans le cachot
Le drapeau européen, quant à lui, n’a plus sa place sur le fronton de la mairie depuis plusieurs mois. Selon les dires du maire, il serait même “au cachot avec les toiles d’araignée”. Une formule provocatrice qui traduit un rejet clair de l’idée d’une Europe fédéraliste.
Pour Xavier Rosalie, ce symbole incarne une idée de l’Europe qu’il rejette. Il défend, à l’inverse, une vision plus souveraine : celle d’une Europe des nations. Une position forte, dans un contexte où certaines communes doivent afficher ledit drapeau – mais uniquement si elles comptent plus de 1 500 habitants. Piffonds, avec ses 660 résidents, n’y est donc pas assujettie.
Une obligation critiquée par la droite radicale
La proposition de loi imposant l’affichage du portrait présidentiel et du drapeau européen a été adoptée par le groupe Renaissance (anciennement LREM). Elle sert, selon ses promoteurs, à renforcer le lien républicain. Mais pour nombre de maires d’opposition, elle relève davantage d la pression idéologique que d’un réel symbole unitaire.
“Le fait que tout ça est désormais obligatoire, cela me sort par les yeux”, lâche le maire. Une phrase qui résume bien une colère montante face à ce qu’il perçoit comme une uniformisation des pratiques politiques locales.
