Patrick Sébastien choqué par les débats sur l’identité nationale : « Je ne me sens plus chez moi »
Face à une évolution rapide des débats sociétaux, Patrick Sébastien exprime un malaise profond. Invité de *Face à l’info* sur CNews, l’artiste a livré des propos forts sur son rapport à la France d’aujourd’hui. Celui qui fut une figure incontournable du divertissement se dit étranger à une société en mutation, où il peine à retrouver ses racines et ses valeurs.
Une prise de parole forte sur l’identité et le vivre-ensemble
Lors de son passage dans l’émission animée par Christine Kelly, Patrick Sébastien est revenu sur les déclarations polémiques de Mathieu Kassovitz concernant les « Français de souche » et les « fins de race ». L’animateur s’est montré clair : ces mots le heurtent profondément.
« Je voulais revenir sur ce que j’ai entendu sur les Français de souche, les fins de race. Moi, il me reste trois enfants, j’en ai deux qui sont blancs et ma fille qui est métisse. Je me vois mal expliquer à deux de mes enfants ‘Vous êtes des fins de race’ et expliquer à l’autre ‘Tu es supérieure’. Ça ne tient pas debout. »
Sa vision est celle d’un homme ancré dans les valeurs traditionnelles du partage, de la tolérance et de la fraternité. Pour lui, l’essentiel est d’accepter les différences — mais aussi sa propre différence.
« Je suis tout sauf suspect »
Patrick Sébastien n’a pas caché son ressenti face aux critiques dont il est régulièrement victime. Homme, blanc et âgé de plus de cinquante ans : autant de caractéristiques qu’il considère comme subies, plutôt que choisies.
- « Aujourd’hui, être un homme et blanc, c’est suspect alors que je suis tout sauf suspect. »
- « Je suis tolérant, je suis ouvert à tout. »
Il rappelle également avoir été écarté de certaines plateformes médiatiques sous prétexte qu’il représentait une catégorie jugée trop dominante. Une expérience qu’il décrit comme injuste et discriminatoire.
Un cri du cœur sur la place de la France « telle qu’elle est »
En guise de conclusion, Patrick Sébastien s’en est pris à certaines orientations politiques et médiatiques actuelles. Il cite notamment Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, connue pour avoir affirmé vouloir représenter une France idéale plutôt que réelle.
« La dame du service public, elle a été claire, elle a dit ‘Je ne veux pas montrer la France telle qu’elle est mais telle que je voudrais qu’elle soit’. Ça veut dire, on va vous imposer votre manière d’être ? On va créer quoi ? Une race supérieure ? Ça fait peur ça, ce sont des mots qui m’effraient moi. »
Pour Patrick Sébastien, cette vision semble éloigner davantage les citoyens ordinaires de leur propre pays. Il appelle à une forme de reconnaissance mutuelle, où chacun aurait sa place sans être jugé sur son origine ou son identité.