Scandale ou malaise diplomatique ? La gifle présumée de Brigitte Macron fait débat
Une image anodine, des interprétations explosives. À la sortie d’un avion à Hanoï, un geste du couple présidentiel déclenche une vague de réactions mondiales – moqueries, spéculations et même interventions diplomatiques.
Un simple effleurement ou une gifle filmée ?
Dans les images capturées dimanche soir à l’aéroport international de Hanoï, on voit Emmanuel Macron apparaître sur le seuil de l’avion présidentiel. Soudain, les bras de Brigitte Macron entrent en scène, touchant brièvement son visage. Certains y ont vu une gifle sèche, d’autres un geste affectueux maladroit. Entre ces deux versions, les réseaux sociaux se sont emparés de la séquence avec passion.
Le contexte joue : chaque mouvement du couple est analysé, décortiqué, amplifié. Et quand la Russie s’en mêle, cela prend aussitôt des allures de crise diplomatique médiatique.
Russie : Moqueries officielles et sous-entendus politiques
Depuis Moscou, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a profité de l’incident pour lancer une pique cinglante sur Telegram. « Ce qui est intéressant, ce n’est pas ça mais ce que va imaginer cette fois le palais de l’Élysée pour couvrir ce nouvel « Emmanuel-gate » », a-t-elle ironisé.
Poursuivant sur le ton de la plaisanterie, elle a même lancé : « Peut-être qu’il s’agissait de la main du Kremlin ? » Une remarque qui rappelle les tensions persistantes entre Paris et Moscou, et comment elles se retrouvent désormais dans les moindres détails de la vie publique du chef de l’État français.
Le démenti rapide d’Emmanuel Macron
Lundi matin, face à l’ampleur des rumeurs, Emmanuel Macron a voulu mettre fin aux spéculations. Il a assuré qu’il ne s’agissait en aucun cas d’une scène de ménage, mais plutôt d’un chamaillage amical entre époux. « Tout le monde devrait garder son calme », a-t-il conclu, tentant de calmer le jeu.
Toutefois, en Russie, les chaînes d’information publique ont diffusé la vidéo en boucle, comme si elle illustrait une faille symbolique dans l’image soigneusement construite du pouvoir français.
Un précédent récent : le “coca-gate” dans le train pour Kiev
Ce n’est pas la première fois qu’une vidéo ambiguë entoure le président français. Déjà mi-mai, une autre séquence avait suscité des accusations délirantes : alors qu’il prenait un mouchoir blanc dans un train pour Kiev, certains avaient affirmé qu’il s’agissait d’un sachet de cocaïne. Des accusations rejetées par les journalistes présents sur place.
Maria Zakharova a d’ailleurs fait un lien explicite entre ces deux moments, accusant à nouveau les communicants de Macron de tenter de maquiller la réalité. Pour le chef de l’État, ces attaques relèvent d’un plan orchestré par « des réseaux hostiles », notamment russes et extrêmes en France.
