Chikungunya à La Réunion : 3 nouveaux décès, le bilan s’alourdit à 15 morts
Une triste actualité pour l’île de La Réunion. Le chikungunya continue de faire des victimes. Trois personnes âgées viennent de perdre la vie après avoir été infectées par le virus, portant le bilan total à 15 décès depuis le début de l’épidémie en août 2024. Derrière les chiffres, une réalité inquiétante se dessine : la maladie peut être fatale, surtout chez les personnes vulnérables.
Des victimes fragilisées mais des causes liées au chikungunya
Les trois derniers décès concernent des personnes âgées entre 71 et 95 ans, souffrant toutes de comorbidités — c’est-à-dire d’autres maladies chroniques comme le diabète, l’hypertension ou les insuffisances cardiaques. Santé publique France a confirmé que ces morts étaient liées au chikungunya , soit directement, soit de manière indirecte en exacerbant leur état de santé précaire.
Depuis le début de l’année, 15 décès ont ainsi été officialisés, dont deux cas classés comme “directement imputables” au virus. Les autres restent “associés”, ce qui signifie que le chikungunya a joué un rôle aggravant dans leur décès.
L’épidémie ralentit… mais les enquêtes continuent
Malgré une baisse générale de la circulation du virus sur l’île, les investigations épidémiologiques se poursuivent . Selon les données officielles, 36 autres cas suspects sont encore en cours d’analyse . Ces examens permettront de déterminer si le chikungunya a eu un impact, même partiel, sur ces décès récents.
Rappelons que cette épidémie a connu une forte poussée à partir de mars 2025, après plusieurs années sans aucun cas signalé. Une résurgence qui a pris les autorités et la population au dépourvu.
Mayotte se prépare à une campagne de vaccination
Face à cette menace sanitaire persistante, une campagne de vaccination va être lancée à Mayotte , territoire voisin où le système hospitalier est déjà fragile. Elle visera principalement les adultes les plus exposés, afin de limiter les risques en cas de propagation du virus.
Cette initiative s’inscrit dans une logique de prévention proactive, alors que la situation sanitaire à Mayotte reste très vulnérable face à tout afflux massif de patients gravement touchés.
Pas de transmission locale en métropole pour l’instant
S’il n’y a pas encore de circulation active du virus en France hexagonale, l’alerte reste néanmoins maintenue dans certaines régions où le moustique Aedes albopictus est présent — celui-ci étant le principal vecteur du chikungunya. Il s’agit notamment des départements du sud-est de la France.