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Démasquée en direct : la comédie d’une fausse blessée ébranle la confiance sociale

Elle marchait clopin-clopant devant les médecins, gémissait au téléphone à son employeur… et riait au volant de sa voiture quelques heures plus tard. Une enquête récente menée par un détective privé mandaté par l’Assurance maladie vient de révéler une simulation de blessure digne d’un scénario de série. Et cette fois, les preuves sont accablantes.

Un stratagème minutieusement répété

Depuis le printemps 2024, cette femme de 38 ans, résidant en région lyonnaise, perçoit des indemnités journalières pour une prétendue fracture de la cheville. Appuyée sur des béquilles, elle a obtenu plusieurs prolongations d’arrêt de travail. Pourtant, dès qu’elle quittait le cabinet médical, son comportement changeait du tout au tout.

Filmée à plusieurs reprises par Michaël — enquêteur expérimenté spécialisé dans la fraude sociale —, elle a été vue conduisant sans difficulté, poussant un caddie au supermarché, et même participant à une randonnée dominicale. « Elle ne boitait jamais en dehors des rendez-vous officiels », témoigne-t-il. « C’était une mise en scène calculée ».

Le coût caché de la tricherie

Ce cas n’est pas isolé. En 2024, la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) a identifié plus de 8 200 fraudes avérées liées aux arrêts maladie, représentant une perte estimée à 112 millions d’euros. Un chiffre en hausse de 7 % par rapport à l’année précédente.

Face à cette dérive, les autorités sanitaires ont durci les contrôles : recours accru aux enquêteurs privés, croisement automatisé des données de mobilité, et renforcement des sanctions administratives. Depuis janvier 2025, toute fraude avérée entraîne désormais le remboursement intégral des indemnités perçues, une suspension des droits pendant six mois, et une inscription au fichier national des fraudes sociales.

Quand la solidarité devient une ressource à exploiter

Derrière cette affaire, c’est tout le principe de la sécurité sociale qui est mis à mal. « Le système repose sur la bonne foi collective », explique un responsable de la Cnam. « Quand quelques individus le détournent pour leur profit personnel, ce sont des centaines de milliers de citoyens honnêtes qui paient le prix ».

Pour autant, les pouvoirs publics insistent : la grande majorité des assurés respectent les règles. Ce sont précisément ces abus médiatisés qui risquent de faire basculer l’opinion et de justifier des mesures plus restrictives pour tous.

Et maintenant ?

L’affaire est désormais entre les mains du parquet. Si elle est condamnée pour escroquerie à la sécurité sociale, la femme encourt jusqu’à trois ans de prison et 45 000 € d’amende. Mais au-delà des sanctions, c’est la leçon symbolique qui compte : dans un monde de plus en plus scruté, la simulation a de moins en moins de chances de passer inaperçue.

Karim

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