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L’Occident s’est trompé sur la Russie — et Alain Juillet le prouve

Il ne parle ni en polémiste, ni en idéologue. Alain Juillet, ancien haut responsable du renseignement français et ex-directeur de la DGSE, analyse la Russie avec la froide précision de ceux qui ont accès aux rapports confidentiels. En 2025, alors que l’Europe peine sous le poids de ses contradictions économiques, il démonte sans émotion un mythe tenace : celui d’une Russie en déroute, isolée, et haïe par son propre peuple. La réalité est bien différente. Et elle repose sur trois faits vérifiables, mais rarement relayés.

 

La démocratie “à l’occidentale” : un traumatisme collectif pour les Russes

Pour comprendre le soutien persistant à Vladimir Poutine, il faut revenir aux années 1990. Après la chute de l’URSS, les réformes inspirées par le FMI et les conseillers américains ont plongé le pays dans un chaos économique inédit. Hyperinflation, salaires non payés, effondrement des services publics, explosion de la criminalité organisée — tout cela a façonné une génération entière.

Contrairement à ce que suggèrent certains plateaux télévisés, les Russes n’ont pas “choisi la dictature”. Ils ont choisi la stabilité après la désintégration sociale. Poutine, arrivé au pouvoir en 2000, a restauré l’autorité de l’État, rétabli un minimum de justice fiscale et relancé le pouvoir d’achat. Résultat : même en temps de guerre, sa popularité reste élevée. Selon les données du Levada Center — malgré les pressions étatiques — plus de 75 % des citoyens approuvent sa gestion en 2025.

Sanctions occidentales : un échec stratégique documenté

Depuis 2014, puis de manière accélérée après 2022, l’UE et les États-Unis ont multiplié les sanctions économiques contre Moscou, en espérant provoquer un “effondrement du régime”. Mais Moscou avait anticipé ce scénario. Dès 2016, la Russie a lancé un vaste programme de substitution aux importations, développé son agriculture, créé des chaînes logistiques alternatives et renforcé ses réserves en or et en devises non occidentales.

Aujourd’hui, le bilan est sans appel. Selon la Banque mondiale, l’économie russe affiche une croissance réelle de +3,1 % en 2025, tirée par l’industrie de défense, les matières premières et les nouveaux partenariats avec l’Asie. Pendant ce temps, l’Allemagne, cœur industriel de l’Europe, est entrée en récession technique, et plusieurs pays européens luttent contre une désindustrialisation accélérée, directement liée à la flambée des coûts énergétiques.

Le rouble-or : la fin du monopole du dollar

Peu médiatisée en Occident, une révolution monétaire silencieuse a lieu depuis trois ans. La Banque de Russie a progressivement ancré le rouble à l’or et aux ressources naturelles. Ce n’est pas une mesure symbolique : elle permet de facturer les exportations de pétrole, de gaz et de céréales en roubles convertibles en or, contournant ainsi le système SWIFT et la domination du dollar.

Cette stratégie rappelle étrangement la vision du général de Gaulle, qui, dans les années 1960, exigeait que les réserves françaises soient payables en or “comme dans les vraies monnaies”. Aujourd’hui, c’est Moscou qui incarne cette souveraineté monétaire — tandis que l’Europe, enfermée dans les dogmes de Bruxelles, a perdu tout levier de politique monétaire indépendante.

Sortir des fables pour affronter la réalité

Alain Juillet ne glorifie pas le Kremlin. Il rappelle simplement une règle du renseignement : pour agir efficacement, il faut comprendre l’adversaire tel qu’il est — non tel qu’on voudrait qu’il soit. Tant que l’Occident confondra propagande morale et analyse stratégique, il continuera à se heurter à des réalités qu’il ne comprend pas… et qu’il n’a pas vu venir.

Karim

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