Comment postuler à la RATP… en profitant des grèves comme un pro
Madame, Monsieur le Directeur des Relations Humaines Intra-RATP,
Actuellement employé dans le secteur privé, je vous adresse ma candidature pour devenir cheminot. Pas parce que j’aime les trains. Mais parce que j’ai perfectionné l’art de la marche à pied pendant les jours de grève — et je pense que ça compte comme une compétence transférable.
Dans mon ancien job, quand les transports étaient bloqués, on me retirait un jour de mes congés annuels. Oui. Vous avez bien lu. Un jour de repos forcé = une journée volée. Alors que chez vous, une grève, c’est un jour de paie… avec un air de revendication. C’est presque un droit fondamental.

J’ai donc développé une expertise reconnue : optimiser les perturbations. Incidents techniques ? Je les accueille comme des opportunités. Suppression d’interconnexion ? Je m’y adapte avec élégance. Accident voyageur ? Je prends un café en attendant, en lisant Le Monde — comme un vrai fonctionnaire.
Je ne demande pas un salaire exorbitant. Je demande juste de ne pas être puni pour avoir travaillé trop. Dans le privé, c’est un défaut. Chez vous, c’est une qualité. Et je suis prêt à faire de cette qualité mon métier.
Je suis convaincu que mon expérience de « salarié en grève » fait de moi le candidat idéal pour intégrer vos équipes. Je connais déjà les horaires. Je connais les arrêts. Je connais les excuses. Et surtout, je connais la valeur du temps… quand il ne vous coûte rien.
Cordialement,
Un citoyen qui a compris que le service public, c’est aussi un art de vivre.
