Mon chien s’appelle Baiser… et ma vie est un sketch diplomatique
Pour lui offrir un prénom tendre et original, j’ai baptisé mon chien Baiser — comme un petit bisou du soir. Une idée mignonne… sur le papier. En pratique, ce choix s’est révélé une source inépuisable de quiproquos, de regards gênés, et de portes claquées au nez.
La première fois que j’ai compris mon erreur, c’était à la mairie. « Je viens payer la taxe pour Baiser », dis-je au guichet. Le fonctionnaire, sans lever les yeux : « Il n’y a pas encore de taxe sur ça. » « Mais c’est mon chien ! » Il a pâli : « Les relations avec les animaux sont interdites… mais bon, pas de taxe. » J’ai insisté : « J’ai Baiser depuis mes neuf ans ! » Il m’a expulsé en moins de trois secondes.

Plus tard, en voyage de noces (oui, le chien était invité), j’ai demandé à la réception une chambre séparée pour Baiser. La préposée, un sourire entendu : « Toutes nos chambres sont équipées pour ça. » « Vous ne comprenez pas, Baiser m’empêche de dormir ! » Elle a soupiré : « Moi aussi, ça m’empêche de dormir… »
Au concours de beauté canin, j’annonce fièrement : « Je suis là pour Baiser. » Le type à l’entrée me glisse : « Imprimez des cartes VIP, vous ferez un tabac. » Quand j’ai demandé si c’était filmé, il m’a traité de pervers.
Quand Baiser est tombé malade, j’ai foncé chez le vétérinaire. Le lendemain, la jeune assistante feuillette ses dossiers : « Milou, Médor… ou Paf ? » « Baiser », je réponds. Clac. Une gifle. Juste pour le prénom.
Le jour où il s’est échappé, je me suis précipité au refuge. « Que cherchez-vous ? » me demande le gardien. « Baiser », je dis, désespéré. Il m’a gentiment orienté vers un autre quartier… plus adapté, selon lui.
À 4 h du matin, un policier m’interpelle : « Que faites-vous ici ? » « Je cherche juste à Baiser », je réponds, épuisé. Il m’a embarqué sans un mot.
Mais le bouquet final ? Le divorce. Devant le juge, je plaide : « Votre Honneur, j’avais déjà Baiser avant le mariage ! » Il lève les yeux, impassible : « Et alors ? Moi aussi. »
Bref, si vous cherchez un nom de chien original qui ne fera pas fuir les fonctionnaires, évitez les homophones ambigus. Surtout si vous rêvez d’un prénom chien mignon mais pas gênant.
