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Affaire Jubillar : Lourde peine requise contre Cédric pour le meurtre de Delphine

Le procès de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de son épouse Delphine Aussaguel, a basculé mercredi 15 octobre 2025 avec la requête d’une peine de 30 ans de réclusion criminelle. Disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines, Delphine n’a jamais été retrouvée. Pourtant, devant la cour d’assises du Tarn, l’accusation a dressé un portrait implacable, appuyé sur des indices convergents, des témoignages troublants et une chronologie jugée irréfutable.

Un réquisitoire sans ambiguïté

Nicolas Ruff, vice-procureur de Toulouse et premier avocat général à plaider, a déclaré sans détour : « Il est coupable. » Pendant plus de deux heures, il a décortiqué les éléments du dossier, confrontant la version de Cédric Jubillar — qui clame toujours son innocence — à une série de faits jugés incompatibles avec une simple disparition volontaire.

« Dire que ce dossier est vide, c’est ne pas voir… », a-t-il martelé, avant d’énumérer les preuves matérielles et comportementales accumulées depuis quatre ans d’enquête.

Les indices qui accablent Cédric Jubillar

L’accusation s’appuie sur plusieurs éléments clés :

  • Les lunettes brisées de Delphine retrouvées près de la maison familiale.
  • Des cris d’effroi entendus par des voisines dans la nuit du drame.
  • Le témoignage poignant de Louis, le fils aîné du couple, évoquant une ambiance tendue.
  • Le téléphone de Cédric éteint pendant plusieurs heures critiques.
  • La position de la voiture, garée dans un sens indiquant une utilisation nocturne.
  • Son attitude évasive le matin suivant la disparition.

Selon l’avocat général, ces éléments ne sont pas isolés. Ils forment un faisceau de présomptions suffisamment solide pour établir la culpabilité de Cédric Jubillar dans le meurtre aggravé de son épouse.

Le mobile : un « départ définitif » annoncé

Le 15 décembre 2020 n’était pas une nuit ordinaire. Selon les enquêteurs, Delphine vivait alors un moment d’euphorie : la femme de son amant venait d’accepter une séparation, ouvrant la voie à une nouvelle vie à deux. Cédric Jubillar aurait alors appris qu’elle comptait le quitter pour de bon.

« S’il y a un soir où il y a pu avoir ce moment de bascule, ces mots qui tuent, cet instant fatidique qui vient sceller la rupture, c’est bien ce 15 décembre », a souligné Nicolas Ruff. Pour l’accusation, ce départ définitif est le mobile du crime.

Appel à la vérité pour les enfants

Les avocats des parties civiles, représentant les intérêts des deux fils du couple, ont lancé un vibrant appel à la justice. Me Laurent Boguet a lancé à l’accusé : « Rendez-leur Delphine ! », tandis que Me Malika Chmani a insisté sur l’absence de vérité livrée aux enfants.

« Il n’y a pas eu de vérité de leur père. Je suis venue chercher une vérité judiciaire », a-t-elle déclaré, réclamant « vérité et justice pour Louis et Elyah ».

Verdict attendu vendredi

Les plaidoiries de la défense se sont tenues jeudi. Le verdict est attendu vendredi. Si la cour suit les réquisitions, Cédric Jubillar pourrait être condamné à 30 ans de prison malgré l’absence du corps de la victime — une situation rare mais juridiquement possible en droit français.

Karim

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