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« Je vais la tuer, l’enterrer » : la mère de Cédric Jubillar brise le silence au procès

 

« [Delphine] m’énerve. Je vais la tuer, l’enterrer, personne ne va la retrouver ! » Ces mots, prononcés selon toute vraisemblance par Cédric Jubillar des mois avant la disparition de son épouse, ont été rapportés au tribunal par sa propre mère. Un témoignage glaçant, lourd de sens, qui vient bouleverser le récit de la défense et renforce la thèse d’un meurtre prémédité dans l’une des affaires criminelles les plus médiatisées de ces dernières années en France.

Un aveu familial qui change la donne

 

Interrogée lors du procès qui se tient à Toulouse, la mère de Cédric Jubillar a décrit un fils tendu, irritable, et de plus en plus hostile envers sa compagne, Delphine Jubillar. Elle a raconté avoir entendu ces propos menaçants bien avant la nuit du 11 au 12 décembre 2020, date à laquelle Delphine a disparu de leur domicile à Cahors.

« Il était très énervé, il disait qu’elle le poussait à bout », a-t-elle confié, visiblement rongée par la culpabilité de n’avoir pas réagi plus tôt. Ce témoignage, spontané et douloureux, constitue l’un des éléments les plus accablants contre l’accusé, jusqu’alors présenté par sa famille comme un père aimant et un homme sans violence.

Une affaire qui interpelle sur la violence conjugale

L’affaire Jubillar dépasse le cadre judiciaire. Elle interroge la société sur la manière dont les signaux de violence conjugale sont perçus — ou ignorés. Des tensions au sein du couple, des disputes rapportées par des proches, des propos menaçants : autant d’indices souvent minimisés, par pudeur, loyauté familiale ou déni.

Pourtant, selon les statistiques du ministère de l’Intérieur, plus de 100 femmes meurent chaque année en France sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint. Dans de nombreux cas, des menaces explicites ont précédé le drame — comme celles rapportées par la mère de Cédric Jubillar.

Le procès, un moment de vérité

Le tribunal de Toulouse examine actuellement les charges retenues contre Cédric Jubillar, accusé d’avoir assassiné sa compagne avant de dissimuler son corps, jamais retrouvé. L’absence de cadavre complique la qualification pénale, mais les éléments matériels — traces de sang, comportement suspect, faux alibis — ainsi que les témoignages comme celui de sa mère, dessinent un faisceau d’indices accablant.

La défense, elle, continue de plaider l’innocence, évoquant une possible agression extérieure. Mais face à des propos aussi directs que « je vais la tuer, l’enterrer », cette version peine à convaincre.

Et si écouter, c’était sauver ?

Ce témoignage soulève une question douloureuse : que se serait-il passé si ces paroles avaient été prises au sérieux à temps ? Combien de drames pourraient être évités si l’entourage, les institutions ou même les proches osaient intervenir face à des menaces explicites ?

L’affaire Jubillar n’est pas qu’un fait divers. C’est un miroir tendu à une société qui tarde trop souvent à agir — jusqu’à ce qu’il soit trop tard.

Karim

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