Le taureau gourmand : Une blague fraîche comme une pastille…
Un jour, un éleveur de vaches se présente chez son banquier, chapeau à la main et projet sous le bras : il veut un prêt. Pas pour agrandir sa grange, ni moderniser son tracteur. Non. Pour un investissement… vital. Un taureau. Un vrai. Costaud. Fertile. Capable de redonner du punch à tout son troupeau.
Le banquier, séduit par le sérieux du projet — et peut-être par la promesse d’un bon taux de remboursement en litres de lait — signe. Quelques jours plus tard, il croise l’éleveur au marché, et, curieux, lui demande, l’air de rien :
— Alors, comment va notre taureau ?
L’éleveur soupire, l’air dépité :
— Pas terrible… Je l’ai mis dans le pré avec toutes mes génisses en chaleur. Rien. Zéro. Il les regarde… comme un moine regarde un buffet à volonté. Sans bouger. Sans tenter quoi que ce soit.
Le banquier, inquiet pour son investissement, lâche :
— Appelez le vétérinaire. Vite.
Quelques jours passent. Nouvelle rencontre. Le banquier, plein d’espoir, relance :
— Et cette fois, comment va notre taureau ?
L’éleveur, cette fois, rayonne :
— Impeccable ! Il a sailli toutes mes génisses. En une nuit. Ensuite… il a sauté la barrière. Et maintenant, il s’occupe des vaches du voisin. Toutes. Sans exception.
Le banquier, ravi, s’esclaffe :
— Hé hé ! Et qu’est-ce que le véto lui a donné ?
L’éleveur, l’air de rien :
— Des comprimés.
Le banquier, intrigué :
— Quelle sorte de comprimés ?
L’éleveur, avec un sourire malicieux :
— Je ne sais pas… mais ils ont le goût de la fraise.