Choc en pharmacie : à partir de 2026, vos médicaments du quotidien ne seront plus remboursés — même en ALD
Le coup de rabot qui touche tout le monde
Depuis des années, l’Assurance Maladie tolérait une exception : les patients en affection de longue durée (ALD) voyaient tous leurs médicaments remboursés à 100 %, même ceux jugés à efficacité limitée. Une mesure de solidarité. Un filet de sécurité. Mais aussi, selon Bercy, un “trou” dans les comptes publics. Un trou de 90 millions d’euros par an. Et dans un contexte de dette à 114 % du PIB, chaque euro compte.
Résultat ? L’exception va disparaître. Un décret, révélé par Le Parisien et en attente de signature, va mettre fin à ce privilège. Même en ALD, vous paierez.
Les grands classiques de la pharmacie dans le viseur
Les produits concernés ne sont pas obscurs. Ce sont ceux qu’on retrouve dans presque tous les foyers français :
- Spasfon — l’anti-spasme incontournable
- Gaviscon — le sauveur des soirées trop copieuses
- Dexeryl — la crème des peaux sèches et atopiques
- Bétadine — l’antiseptique des bobos du quotidien
Tous partagent le même diagnostic officiel : service médical rendu faible. Traduction : leur efficacité n’est pas assez prouvée pour justifier un remboursement complet. Même pour un diabétique. Même pour un cancéreux. Même pour vous.
“Ma mutuelle va prendre le relais” ? Pas si sûr.
Beaucoup espèrent que leur complémentaire santé comblera le manque. Erreur. La plupart des contrats excluent précisément les médicaments au SMR faible. Seuls ceux ayant souscrit un “forfait pharmacie” en option — souvent payant — pourront espérer un peu de répit.
Autrement dit : si vous n’avez pas anticipé, vous paierez. Intégralement. Ou presque.
Et ce n’est que le début
Les médicaments ne sont pas les seuls concernés. Les cures thermales, souvent prescrites dans le cadre d’ALD (arthrose, maladies respiratoires…), verront aussi leur remboursement chuter — de 100 % à 65 %. Une économie additionnelle de 25 millions d’euros, selon les rapports de l’Inspection générale des finances (IGF) et de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS).
Objectif global pour 2026 : économiser 5,5 milliards sur le budget santé. Les médicaments au SMR faible ? Juste une première vague.
Un décret suspendu… mais inévitable
Techniquement, rien n’est encore officiel. Le texte n’a pas été signé. Mais les sources convergent : le gouvernement ne reviendra pas en arrière. La mesure entrera en vigueur comme prévu, le 1er février 2026. Et elle touchera en priorité ceux qui pensaient être protégés.
Les patients chroniques. Les familles. Les personnes âgées. Ceux qui croyaient que, malades, ils seraient épargnés par les coupes budgétaires.
Ils se trompaient.