Le mensonge qui a protégé…Rien : L’infirmière qui simulait les vaccins pour « préserver » les enfants.
Imaginez : vous confiez votre enfant à une professionnelle. Blouse blanche. Sourire rassurant. Carnet de santé ouvert. Vous repartez soulagé. Sauf que… rien n’a été injecté. Rien. Pas une goutte. Juste un geste. Un tampon. Une illusion. Pendant 18 mois, une infirmière a joué ce rôle — avec 404 familles. Et elle le faisait… par conviction.
Qui est-elle ? Une professionnelle… aux convictions dangereuses
Une infirmière pédiatrique, employée par le service public de santé basque — l’Osakidetza. Respectée. Expérimentée. Jusqu’au jour où tout s’est effondré.
Entre février 2021 et septembre 2022, elle a systématiquement simulé la vaccination de 404 enfants. Sans aiguille. Sans sérum. Sans risque — pensait-elle. Pour elle, c’était une forme de protection. Pour la justice, c’est un délit. Grave.
Elle encourt jusqu’à 17 ans de prison. Et ne s’exprimera qu’au dernier jour du procès.
Quand et où ? Un système trahi en plein cœur du Pays Basque
Dans des centres de santé ordinaires. Des salles de vaccination anonymes. Des rendez-vous de routine. Rien ne laissait deviner l’ampleur du mensonge.
C’est en relisant les carnets, en comparant les témoignages, en croisant les dates, que les autorités ont découvert l’ampleur du désastre. Une faille dans la chaîne de confiance — et dans la chaîne de protection sanitaire.
Pourquoi ? “Laissez-les courir pieds nus” — sa théorie de l’immunité “naturelle”
Elle ne se cachait pas vraiment. Elle parlait. À voix basse, certes. Mais elle le disait :
« Les vaccins ? Inutiles. Laissez vos enfants courir pieds nus dans l’herbe. C’est ça, la vraie force immunitaire. »
Pour elle, c’était logique. Pour la science, c’est une absurdité. Pour les parents, aujourd’hui, c’est une trahison.
Ses gestes : rapides, opaques, ritualisés
- Elle détournait le bras de l’enfant.
- Elle évitait tout contact visuel avec les parents.
- Elle tamponnait le carnet avant même de “piquer”.
Des détails. Qui, sur le moment, semblaient anodins. Qui, aujourd’hui, font froid dans le dos.
Comment les parents ont-ils compris ? Par fragments. Par hasard. Par peur.
Un père : « Avec mon aîné, c’était long. Avec elle ? 10 secondes. »
Une mère : « Elle m’a empêchée de regarder. J’ai trouvé ça bizarre… mais j’ai fait confiance. »
Un autre : « Quand j’ai vu l’article dans le journal, j’ai appelé tout de suite. Mon fils n’était protégé contre rien. »
Seulement 3 tests sérologiques réalisés
Sur 404 enfants, seuls 3 ont fait vérifier leur immunité biologique. Tous les autres ont été revaccinés d’urgence. Par précaution. Par nécessité. Par peur.
Les conséquences : invisibles… mais bien réelles
Sanitaires
Ces enfants ont vécu des mois — voire des années — sans protection contre des maladies potentiellement mortelles. Rougeole. Méningite. Coqueluche. Et ils ont pu, sans le savoir, devenir des vecteurs.
Financières
- 26 700 € de vaccins ouverts, manipulés, gaspillés.
- 5 300 € dépensés pour les revacciner.
- 18 240 € d’amende réclamée par le parquet.
Un coût moral aussi : la perte de confiance dans les professionnels, dans les institutions, dans les carnets de santé.
Le procès : bien plus qu’une affaire disciplinaire
Ce n’est pas seulement une infirmière qui est jugée. C’est un système. Une frontière. Celle entre la liberté de pensée… et la responsabilité professionnelle.
Les familles veulent :
- Une sanction exemplaire.
- L’interdiction à vie d’exercer dans le public.
- Un protocole renforcé pour éviter toute récidive.
Le verdict sera scruté bien au-delà des frontières espagnoles. Parce que ce cas, aussi extrême soit-il, touche une peur universelle : celle de confier nos enfants… à quelqu’un qui ne croit pas à ce qu’il fait.