Enrico Macias fustige Macron sur la reconnaissance de la Palestine
Il ne mâche pas ses mots. Enrico Macias, figure emblématique de la chanson française et fervent défenseur d’Israël, vient de lancer une charge cinglante contre Emmanuel Macron. Alors que le président s’apprête à reconnaître officiellement l’État de Palestine à l’ONU, le chanteur, né dans une famille juive algérienne, s’interroge avec virulence : “De quoi il se mêle ?” Une déclaration qui résonne comme un coup de tonnerre dans le débat géopolitique — et qui révèle bien plus qu’une simple divergence d’opinion.
“C’est pas lui qui va discuter” : la colère d’un artiste engagé
Enrico Macias n’a jamais caché son attachement à Israël. Ce lundi 15 septembre, sur les ondes de RTL, il a vivement critiqué la décision d’Emmanuel Macron d’annoncer la reconnaissance de la Palestine lors de son discours aux Nations unies le 22 septembre prochain. “C’est pas lui qui va discuter”, lance-t-il, soulignant que selon lui, seule une négociation directe entre Israéliens et Palestiniens peut aboutir à la paix.
Reconnaissance d'un État palestinien : "De quoi se mêle Emmanuel Macron ?"
Enrico Macias face à @FogielMarcO dans #RTLMatin pic.twitter.com/zwm4tBalI8
— RTL France (@RTLFrance) September 15, 2025
Pour Macias, la France n’a pas à imposer une solution. “La paix ne peut exister qu’entre Israël et les Palestiniens”, martèle-t-il. Et d’ajouter, sans détour : “Les Palestiniens ont eu 1.000 fois l’occasion de faire la paix. Ils n’ont jamais voulu.”
Netanyahu, “il se défend” — selon Macias
Le chanteur ne cache pas son soutien au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. “Il se défend contre les Palestiniens, c’est tout”, affirme-t-il, minimisant les critiques internationales contre la politique israélienne. Une position qui s’inscrit dans la continuité de ses prises de parole passées, toujours marquées par une loyauté indéfectible envers l’État hébreu.
Mais cette fidélité a un prix. Récemment, la Turquie a interdit un de ses concerts à Istanbul, invoquant des risques de manifestations liées à son soutien à Israël. “Ils ont trouvé comme prétexte de ne pas m’autoriser à faire le concert parce qu’il y a des problèmes entre la Turquie et Israël”, déplore-t-il, évoquant une “entrave à la liberté du travail”. Lui qui chantait en Turquie depuis plus de 60 ans sans incident ressent cette décision comme une rupture brutale — et politique.
Gaza sous les bombes : le contexte explosif
Ces déclarations surviennent dans un contexte régional extrêmement tendu. L’armée israélienne vient d’annoncer une intensification de ses frappes sur Gaza-Ville, en représailles à l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023. Selon le ministère de la Santé géré par le Hamas — dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU — le bilan dépasse désormais les 64.500 morts dans l’enclave palestinienne.
Israël Katz, ministre israélien de la Défense, a confirmé la détermination de son pays à poursuivre l’offensive. Dans ce climat de guerre et de deuil, la décision de la France de reconnaître la Palestine prend une dimension symbolique — et politique — explosive.
