Bien-être

Les animaux de compagnie bientôt admis dans les Ehpad : une avancée pour le bien-être des aînés

L’adoption de l’amendement 203 dans le cadre de la loi « Bien vieillir » marque un tournant majeur pour les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Dès 2025, les résidents pourront dorénavant vivre avec leur animal de compagnie, une décision motivée par les nombreux bienfaits psychologiques et sociaux apportés par ces compagnons fidèles.

Des animaux en Ehpad : un soutien émotionnel et thérapeutique

Le fait de quitter son domicile pour intégrer un Ehpad est souvent une épreuve difficile pour les personnes âgées. Séparées de leur animal de compagnie, certaines ressentent un vide affectif profond. Or, plusieurs études montrent que la présence d’un animal stimule la mémoire, encourage la socialisation et réduit le risque d’isolement.

L’amendement adopté en novembre 2023 ouvre donc une possibilité concrète : celle de garder près de soi un être vivant qui peut aider à traverser les défis du grand âge avec plus de sérénité.

Une obligation légale pour les Ehpad d’accueillir les animaux

Désormais, les Ehpad ne pourront plus refuser la présence d’un animal appartenant à un résident. Le texte prévoit même que les établissements doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour accueillir ces animaux, sous réserve de conditions strictes définies par un décret pris en Conseil d’État.

Cette disposition représente une évolution importante dans l’approche du vieillissement, en plaçant davantage le bien-être des résidents au cœur des préoccupations.

Animaux de compagnie en Ehpad : une nouvelle ère pour les maisons de retraite en 2025

Préparation indispensable pour une mise en œuvre réussie

Si cette mesure est saluée par les associations comme la Fondation A et P Sommer, elle nécessite néanmoins une organisation rigoureuse. Selon Boris Albrecht, directeur de la fondation, il faut compter entre 18 et 24 mois pour mettre en place un projet d’accueil d’animaux en Ehpad.

Cela implique une formation du personnel, une adaptation des espaces, ainsi qu’une sélection rigoureuse des animaux admis. Ces derniers doivent être dressés, non agressifs, et habitués à l’environnement particulier des établissements de soins.

Un facteur de lien social et d’apaisement collectif

Au-delà de la relation individuelle entre un résident et son animal, la cohabitation engendre une dynamique positive dans l’ensemble de l’établissement. L’animal devient un catalyseur de rencontres, un sujet de discussion, un objet de tendresse partagée.

Boris Albrecht souligne également que la présence d’un animal abaisse le rythme cardiaque, rompt la solitude et favorise le retour à des repères concrets, notamment chez les personnes atteintes de troubles cognitifs.

La régularité comme soutien au quotidien

Avoir un animal de compagnie impose une routine : promenade, alimentation, soins. Ce rythme régulier offre une structure rassurante au quotidien des résidents. Cela favorise l’activité physique et mentale, tout en maintenant un sentiment d’utilité et d’autonomie.

Comme le rappelle Boris Albrecht, “la présence de l’animal est vraiment une balise dans le quotidien de la personne”.

Loi « Bien Vieillir » : où en sommes-nous en 2025 ?

Depuis l’adoption de la loi « Bien vieillir » en avril 2024, plusieurs textes d’application ont précisé les modalités d’accès des animaux en Ehpad. Un arrêté du 3 mars 2025 fixe notamment les obligations sanitaires et comportementales liées à ces animaux.

Les résidents doivent fournir un certificat vétérinaire récent attestant de l’état de santé et du tempérament calme de leur animal. Les besoins quotidiens de ce dernier (nourriture, eau, hygiène) doivent être assurés en permanence.

Sources :

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