Trois frères centenaires et une mémoire qui flanche… avec humour
Une scène du quotidien qui en dit long
À 92, 94 et 96 ans, vivre sous le même toit devient un ballet de routines, de tendresse… et parfois, de petites pertes de repères. Une anecdote familiale, devenue virale partout dans le monde francophone, résume avec une rare justesse — et une pointe d’ironie — les subtils défis du grand âge.

Un soir, le frère aîné, âgé de 96 ans, s’apprête à prendre un bain. Il pose le pied dans la baignoire… et s’immobilise. Perplexe, il crie depuis l’étage : « J’étais en train d’entrer ou de sortir du bain ? »
Son cadet, 94 ans, lui répond aussitôt : « Je ne sais pas, je monte voir. » Il entame l’ascension, fait quelques marches… puis s’arrête net. « Attends, j’étais en train de monter ou de descendre ? »
À la table de la cuisine, le benjamin du trio — tout de même âgé de 92 ans — sirote tranquillement son café. Il entend les échanges de ses aînés, secoue la tête avec un sourire indulgent, et murmure : « J’espère bien ne jamais devenir aussi oubliant. »
Pour conjurer le sort, il frappe sur le bois de la table. Puis, d’une voix pleine de bonne volonté, il ajoute : « Je monte vous aider dès que je vois qui sonne à la porte. »
Il ne réalise même pas qu’il vient, lui aussi, de perdre le fil.
