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Impôts, taxes, prélèvements : un député suggère de taxer… ceux qui taxent !

Alors que la France maintient son triste record de pays le plus fiscalisé du monde développé, une voix s’élève — et surprend — depuis les travées de l’Assemblée nationale. Un député vient de lancer une proposition provocatrice : imposer une contribution financière à tout parlementaire qui dépose un amendement créant une nouvelle taxe. Non, ce n’est pas une blague de potache. C’est un révélateur criant de l’impasse fiscale dans laquelle le pays s’enfonce.

Une idée en forme de miroir brisé

Derrière ce clin d’œil institutionnel se cache une critique acerbe : après des décennies de réformes fiscales fragmentées, contradictoires, voire absurdes, le système pèse désormais comme un boulet sur les entreprises, les classes moyennes et même la cohésion sociale. Selon les dernières données de l’OCDE, les prélèvements obligatoires atteignent 56,4 % du PIB en 2025 — un niveau sans équivalent dans les démocraties avancées.

Dans ce contexte, la proposition du député n’a aucune chance d’être votée. Mais elle remplit une autre fonction : celle d’alerte symbolique. Elle oblige à poser la question que personne n’ose formuler en séance : « Et si on arrêtait, juste un instant, d’inventer des impôts ? »

La fiscalité, machine à voter… et à décevoir

Chaque année, des centaines d’amendements fiscaux sont déposés à l’Assemblée. Certains visent à « moraliser » la consommation (taxe sur les sodas, sur les plastiques, sur les jeux d’argent), d’autres à « corriger » les inégalités (contribution exceptionnelle sur les hauts revenus), d’autres encore à « sauver » une filière en crise (aides déguisées en taxes sectorielles).

Le résultat ? Un maquis fiscal incompréhensible, où les contribuables ne savent plus s’ils paient pour le climat, la solidarité ou le déficit chronique de l’État. Et les députés, conscients de cette cacophonie, commencent à exprimer leur propre malaise — parfois avec humour, souvent avec lassitude.

Et si la vraie sobriété commençait par la loi ?

Plutôt que de punir symboliquement les « taxateurs », certains économistes plaident pour une solution plus radicale : un moratoire législatif de deux ans sur toute nouvelle imposition. Le temps de simplifier les 350 impôts actuellement en vigueur, d’évaluer leur efficacité réelle, et de rétablir une certaine légitimité du système.

Car lorsqu’un parlementaire propose de se taxer lui-même pour chaque nouvelle idée fiscale, ce n’est plus de l’humour. C’est un aveu. Et peut-être, aussi, un appel à la raison.

Karim

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