Revalorisation salariale 2026 : qui gagne plus dès janvier ?
En janvier 2026, une vague discrète mais réelle de revalorisation salariale déferle sur des millions de foyers français. Ce n’est pas une réforme spectaculaire, mais une mécanique bien huilée : le Smic s’ajuste, et avec lui, une partie de la fonction publique suit. Dans un pays marqué par la hausse des coûts de la vie, même une petite augmentation peut changer la donne.
Smic 2026 : 1,18 % de hausse au 1er janvier
Le salaire minimum interprofessionnel de croissance grimpe à 1 823,03 euros brut mensuels dès le 1er janvier 2026. Cette revalorisation, calculée sur l’évolution des prix pour les ménages les plus modestes, correspond à une augmentation de 1,18 %. Cela porte le taux horaire à 12,02 euros brut.
Automatique et légale, cette mesure protège les salariés les plus vulnérables. Mais elle ne s’arrête pas là. Elle active aussi un mécanisme secondaire, crucial pour des centaines de milliers d’agents publics.
Pourquoi la fonction publique est-elle aussi impactée ?
Depuis un arrêt du Conseil d’État en 1982, aucun fonctionnaire ne peut être rémunéré en dessous du Smic. Or, l’indice minimum de traitement dans la fonction publique — fixé à 1 801,74 € — se retrouvait en 2025 sous ce seuil légal. Une situation juridiquement inacceptable.
Résultat : le ministère de l’Action et des Comptes publics a annoncé le versement d’une indemnité différentielle à 356 000 agents répartis entre les trois versants — État, hôpital et collectivités territoriales.
21,23 € : une compensation ciblée
Cette indemnité, d’un montant exact de 21,23 euros bruts par mois, ne modifie pas la grille indiciaire. Elle sert uniquement à combler l’écart avec le nouveau Smic. C’est une solution temporaire, mais indispensable pour rester conforme à la loi.
Une avancée limitée, mais significative
Pour les 5,8 millions de fonctionnaires, cette revalorisation ne concerne qu’une minorité. Elle ne résout pas les appels répétés à une revalorisation globale des traitements publics. Dans le privé, la hausse du Smic reste souvent rattrapée par l’inflation alimentaire, énergétique ou locative.
Pourtant, dans un contexte de pouvoir d’achat fragilisé, chaque euro compte. Et cette revalorisation, même modeste, offre un filet de sécurité à des millions de travailleurs à l’entrée de 2026.
