Scandale Rachida Dati : perquisitions révèlent des liens troubles avec GDF Suez et Renault
Jeudi 18 décembre 2025 restera une date marquante dans le parcours politique de Rachida Dati. Ce matin-là, les services du parquet national financier ont mené des perquisitions simultanées au domicile privé de la ministre de la Culture, à la mairie du 7e arrondissement de Paris qu’elle dirige, et même au sein du ministère de la Culture. L’objectif ? Recueillir des preuves concernant de possibles irrégularités datant de son mandat d’eurodéputée entre 2010 et 2012.
Des honoraires opaques au cœur de l’enquête
Les juges d’instruction s’intéressent particulièrement à deux versements jugés suspects. Le premier concerne près de 300 000 euros perçus auprès de GDF Suez. Le second, bien plus conséquent, porte sur environ 900 000 euros versés par Renault pour des missions de conseil jamais rendues publiques. Dans les deux cas, aucune déclaration complète n’aurait été faite auprès des instances européennes chargées de surveiller les conflits d’intérêts.
Ces faits, s’ils sont avérés, pourraient constituer des infractions de corruption passive et de trafic d’influence — des chefs d’accusation rares à l’encontre d’un membre en exercice du gouvernement français.
Une information judiciaire ouverte depuis octobre 2025
L’enquête a été officiellement ouverte le 14 octobre 2025 par le parquet national financier, suite à plusieurs signalements reçus durant l’été. Des médias comme Le Nouvel Obs et l’émission Complément d’Enquête ont révélé l’existence de cette procédure quelques semaines plus tard. Depuis, les investigations se sont accélérées, culminant avec les perquisitions de cette semaine.
À ce stade, Rachida Dati n’est pas mise en examen. Mais la simple existence d’une telle procédure pèse lourdement sur sa crédibilité — surtout alors qu’elle se présente activement aux élections municipales de Paris en 2026.
Conséquences politiques en pleine campagne électorale
À moins de quatre mois du premier tour, cette affaire menace de déstabiliser sa candidature. Déjà critiquée pour son style autoritaire à la tête du 7e arrondissement, la ministre tente de maintenir une posture de fermeté. Pourtant, les questions de transparence financière et de déontologie politique gagnent en importance dans le débat public français.
Les électeurs parisiens, de plus en plus sensibles aux rémunérations cachées des élus, pourraient sanctionner une telle affaire — surtout si elle est confirmée devant les tribunaux. Le procès, prévu en septembre 2026, coïncidera presque avec le second tour des municipales.
