Miss France 2026 Enora Malagré critique objetisation femme concours beauté
Alors que l’élection de Miss France 2026 se tiendra ce samedi au Zénith d’Arras, la chroniqueuse Enora Malagré relance avec force le débat sur la pertinence d’un concours qu’elle juge obsolète, dégradant et profondément sexiste. Dans une tribune sans concession diffusée sur RMC Story, elle dénonce un format qui, selon elle, réduit les femmes à leur seule apparence physique.
« Un concours agricole pour femmes »
👸 Miss France : faut-il en finir ?
🎙️ @EnoraMofficiel : "20 ans que je réclame la suppression de ce concours agricole pour les femmes que je trouve honteux ! C'est tellement dégradant ! Les femmes ne sont pas représentatives de la société ! On n'est plus en 1950"#EstelleMidi pic.twitter.com/WVp9Q3v2uo
— Estelle Midi (@EstelleMidi) December 3, 2025
Depuis vingt ans, Enora Malagré mène un combat constant contre Miss France. « Cela fait 20 ans que je réclame la suppression de ce concours agricole pour les femmes que je trouve honteux », a-t-elle lancé sur le plateau de l’émission Estelle Midi. Selon elle, l’événement, bien que présenté comme festif et fédérateur, perpétue une culture de l’objetisation féminine difficilement compatible avec les valeurs d’égalité contemporaines.
La présentatrice ne nie pas l’engouement populaire autour de la soirée. Mais elle refuse d’y voir une simple tradition innocente : « Je comprends le côté fédérateur, mais je continue de militer contre ce concours très dégradant. »
Une diversité de façade ?
Bien que le comité Miss France ait récemment élargi ses critères — en autorisant toutes les tailles, tous les âges et une plus grande diversité ethnique — Enora Malagré y voit une « hypocrisie lunaire ». Selon elle, les candidates retenues ne reflètent toujours pas la diversité réelle de la société française. « Les femmes qu’on voit ne sont pas représentatives », insiste-t-elle.
Pour la chroniqueuse, la question fondamentale demeure : « À quel moment on continue de juger les femmes sur leur apparence ? » Une interrogation qui résonne particulièrement dans un contexte de lutte accrue contre les stéréotypes de genre.
L’impact sur les jeunes générations
Enora Malagré s’inquiète surtout des messages envoyés aux plus jeunes. « Je ne trouve pas ça divertissant de voir des femmes défiler en culotte. C’est juste sur l’apparence. Voilà ce qu’on va véhiculer dans les esprits de petites filles », alerte-t-elle. Pour elle, le spectacle normalise une vision réductrice du corps féminin, au détriment de qualités intellectuelles, sociales ou citoyennes.
Un débat qui ne cesse de revenir
Chaque année, à l’approche de l’élection, la polémique resurgit. D’un côté, les défenseurs du concours mettent en avant l’empowerment, la confiance en soi et la visibilité médiatique offerte aux candidates. De l’autre, des voix comme celle d’Enora Malagré rappellent les racines profondément genrées et marchandes de l’événement.
La nouvelle Miss France sera couronnée vers 23h30 sur TF1. Son règne commencera aussitôt. Mais les questions soulevées par la chroniqueuse resteront, elles, bien au-delà de la soirée.
