Abandon fatal : une mère condamnée à perpétuité après avoir laissé son bébé mourir seul pendant ses vacances
Elle est partie en vacances. Son bébé, lui, n’a jamais quitté la maison. En juin 2023, à Cleveland, dans l’Ohio, la petite Jailyn Candelario, âgée de 16 mois, a été retrouvée morte après dix jours sans nourriture ni eau. Sa mère, Kristel Candelario, 32 ans, venait de rentrer de Porto Rico. Ce choix impensable — privilégier des vacances à la vie de son enfant — a conduit à l’un des procès les plus marquants de l’année 2024. Le 18 mars, la justice américaine a tranché : prison à perpétuité, sans possibilité de libération conditionnelle.
Un mensonge démasqué par les réseaux sociaux
À son retour, Kristel Candelario a d’abord affirmé avoir découvert sa fille inanimée dans son lit, prétendant qu’elle refusait de s’alimenter depuis une semaine. Mais les enquêteurs n’ont pas tardé à démonter cette version. Des photos publiées sur les réseaux sociaux la montraient en train de profiter de ses vacances à Porto Rico, géolocalisées et datées avec précision. Ces preuves numériques ont révélé qu’elle avait bel et bien abandonné sa fille pendant dix jours complets.
Une mort par négligence extrême
L’autopsie a confirmé l’indicible : Jailyn est morte de faim et de déshydratation. L’enfant n’avait reçu ni soins, ni surveillance, ni même un verre d’eau. Les secours, alertés par la mère elle-même, n’ont pu que constater le décès. Ce drame a suscité une onde de choc bien au-delà de l’Ohio, révélant les failles d’un système censé protéger les plus vulnérables.
« Une trahison ultime », selon le juge
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Lors du procès, le juge n’a pas mâché ses mots. Il a qualifié les actes de Kristel Candelario de « trahison ultime » et a souligné l’ironie cruelle de la sentence : « Comme vous n’avez pas laissé Jailyn sortir de sa cellule, vous passerez le reste de votre vie dans une cellule. La seule différence, c’est que la prison vous fournira au moins la nourriture et l’eau que vous lui avez refusées. »
Des troubles mentaux invoqués, mais pas excusés
Devant la cour, la mère a exprimé ses regrets et invoqué une dépression sévère. « Personne ne sait à quel point je souffrais… Dieu et ma fille m’ont pardonné », a-t-elle déclaré. Pourtant, ni le procureur ni le tribunal n’ont accepté ces circonstances comme une justification. Le voisinage, quant à lui, a révélé que ce n’était probablement pas la première fois que l’enfant restait seul — une tragédie évitable, selon plusieurs témoins.
