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Macron humilié par Facebook : une vidéo mensongère sur un « putsch à l’Élysée » reste en ligne malgré son intervention

Même le président de la République n’est pas à l’abri du chaos informationnel qui règne sur les plateformes numériques. Lors d’un échange avec des lecteurs du quotidien La Provence à Marseille, Emmanuel Macron a raconté, avec un mélange de colère et d’incrédulité, comment une vidéo entièrement fictive — annonçant un coup d’État militaire à l’Élysée — a circulé librement sur Facebook, vue plus de 15 millions de fois, sans que le réseau social daigne la supprimer, malgré une demande officielle de l’État français.

Un canular qui trouble les relations diplomatiques

Le dimanche d’un récent mois de décembre, un chef d’État africain contacte Emmanuel Macron, visiblement alarmé : « Cher président, qu’est-ce qu’il se passe chez vous ? » La source de son inquiétude ? Une vidéo montrant une femme se présentant comme journaliste devant le palais présidentiel, affirmant qu’un colonel venait de renverser le gouvernement. Le tout, diffusé comme une actualité crédible.

Pour l’Élysée, c’était du délire. Pour un allié étranger, c’était une menace géopolitique potentielle.

Une demande officielle ignorée

Face à cette désinformation virale, les services français ont immédiatement agi. Via Pharos, la plateforme nationale de signalement des contenus illicites, une requête formelle a été transmise à Facebook. La réponse ? Glaciale : « Ce contenu ne viole pas nos règles. » Aucune suppression. Aucune modération. Juste un algorithme qui pousse le sensationnel, quel qu’en soit le coût démocratique.

« Même quand c’est moi qui appelle, ça ne marche pas », a lancé Macron, soulignant l’impuissance croissante des institutions face aux géants du numérique.

Le paradoxe des règles de modération

Facebook — ou Meta — se prévaut d’une politique de modération fondée sur des lignes directrices claires. Pourtant, dans les faits, ces règles laissent une marge d’interprétation immense. Une vidéo clairement fictive, sans satire ni contexte, échappe souvent aux radars tant qu’elle ne contient pas de menaces explicites ou de haine directe. Résultat : les fausses informations politiques prospèrent, surtout lorsqu’elles génèrent des millions de vues.

 

Un signal d’alarme pour la démocratie numérique

Ce cas n’est pas isolé. Il s’inscrit dans une tendance mondiale : la prolifération de contenus trompeurs à forte portée, amplifiés par des systèmes conçus pour maximiser l’attention, pas la vérité. En Europe, le DSA (Digital Services Act) tente d’imposer plus de transparence et de responsabilité. Mais comme le montre cet incident, l’application effective reste un défi.

Quand un président ne peut plus protéger son propre pays d’une rumeur délirante, c’est la société tout entière qui doit s’interroger.

Karim

Passionné par l’écriture et doté d’un diplôme universitaire en communication, je mets mon sens de l’analyse et ma rigueur au service de contenus clairs, structurés et engageants. Avec une plume à la fois fluide et précise, je couvre des sujets variés allant de l’actualité aux thématiques lifestyle, en passant par les sciences et la culture. Méthodique et organisé, je privilégie une approche documentée et argumentée dans chaque article. Mon objectif ? Informer avec justesse, tout en captivant un lectorat exigeant. Sur WordPress comme ailleurs, je crois en une rédaction claire, optimisée et toujours utile. Parce que bien écrire, c’est déjà bien servir.

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