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Alerte santé : ce traitement récent de la ménopause cache des dangers insoupçonnés

En fin 2025, une alerte retentissante a été lancée par la revue médicale indépendante Prescrire : le feszolinétant, commercialisé sous le nom de Veoza, vient d’être ajouté à sa liste noire des médicaments « plus dangereux qu’utiles ». Pourtant salué comme une percée thérapeutique pour les femmes cherchant à fuir les hormones, ce traitement non hormonal contre les bouffées de chaleur soulève désormais de sérieuses réserves. Son efficacité marginale ne justifie pas, selon les experts, ses effets secondaires potentiellement sévères – notamment sur le foie et le système nerveux.

Qu’est-ce que le feszolinétant et pourquoi a-t-il été autorisé ?

Autorisé en Europe en 2025, le feszolinétant se voulait une alternative moderne aux traitements hormonaux de la ménopause. Il agit sur les récepteurs NK3 impliqués dans la régulation de la température corporelle, offrant une approche censée être plus sûre pour les femmes avec antécédents de cancer du sein ou de thrombose.

Mais malgré cette promesse, les essais cliniques révèlent un bénéfice clinique limité : une réduction de seulement deux à trois bouffées de chaleur modérées à sévères par jour, sur un total moyen de onze. Un progrès modeste, d’autant plus discutable que le médicament n’est pas remboursé par l’Assurance Maladie et coûte près de 50 € par mois.

Des risques bien réels, bien documentés

La principale inquiétude concerne la toxicité hépatique. Des anomalies significatives des enzymes du foie ont été observées chez plusieurs patientes, nécessitant des contrôles sanguins réguliers dès les premières semaines de traitement. En cas de non-surveillance, cela pourrait entraîner des lésions irréversibles.

Des troubles neuropsychiques fréquents

Au-delà du foie, le feszolinétant est associé à des effets indésirables neuropsychiques non négligeables, qui affectent directement la qualité de vie :

  • Insomnies récurrentes,
  • Anxiété exacerbée,
  • Vertiges pouvant nuire aux activités quotidiennes.

Ces symptômes, souvent minimisés dans les communications promotionnelles, sont pourtant bien présents dans les rapports de pharmacovigilance.

Un risque accru d’interactions médicamenteuses

Le feszolinétant est métabolisé par le cytochrome P450, un système enzymatique impliqué dans la dégradation de nombreux médicaments. Cela rend son utilisation particulièrement délicate chez les femmes prenant déjà des traitements chroniques – ce qui est fréquent à l’âge de la ménopause.

Pourquoi cette affaire interpelle au-delà de la pharmacie

L’affaire du feszolinétant n’est pas isolée. Elle illustre un phénomène récurrent : l’engouement initial pour une molécule « innovante », suivi d’un recul critique une fois les données du monde réel disponibles. Prescrire, fidèle à sa mission d’indépendance, rappelle que l’innovation ne doit jamais se faire au détriment de la sécurité.

Les femmes en quête de soulagement méritent des solutions efficaces, sûres – et accessibles. Dans ce contexte, le feszolinétant, malgré son étiquette « moderne », semble loin de remplir ces trois critères.

Karim

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