INSTINCT ANIMAL OU COÏNCIDENCE ? Le cheval qui s’est cabré devant Macron en 2017 refait surface
La scène qui a marqué les esprits
👇🧐 RAPPEL – #agriculture
Un cheval pris de panique en présence de #Macron à Usseau dans la Vienne en avril 2017, lors de la campagne présidentielle.
🔴L’instinct des animaux ne trompe pas🔴#dermatose @CLPRESSFR pic.twitter.com/TfiwPoDAHH— L’Aile à Stick (@aileastick1) December 12, 2025
Le 18 avril 2017, Emmanuel Macron visite le salon de l’agriculture régional organisé à Usseau, dans le cadre de sa campagne électorale. Accueilli par des agriculteurs locaux, il s’approche d’un box où est installé un cheval de trait. Soudain, l’animal se dresse, hennit, secoue la tête avec agitation, forçant les éleveurs à intervenir pour le calmer. La séquence, captée par plusieurs journalistes présents, dure à peine dix secondes — mais son impact est immédiat.
Les vidéos circulent rapidement. Sur les réseaux, des internautes y voient un signe : le cheval, symbole de rusticité, d’authenticité et de résistance paysanne, « rejette » un candidat perçu comme éloigné du monde agricole. D’autres y dénoncent une manipulation ou une exagération médiatique. Pourtant, les faits sont là : le cheval a réagi, de manière inattendue, à la présence du candidat.
Pourquoi cette réaction animale suscite-t-elle encore l’interprétation ?
Les spécialistes du comportement équin rappellent que les chevaux sont extrêmement sensibles aux stimuli : bruits, mouvements brusques, odeurs étrangères, ou même l’énergie humaine. Ce jour-là, la foule, les caméras, les flashs, et la tension ambiante ont pu suffire à provoquer une réaction de stress.
Pourtant, le symbole persiste. Dans un contexte de défiance croissante envers les élites politiques, notamment dans les zones rurales, cette scène est devenue une métaphore. Elle est régulièrement ressortie — en 2019 lors des débats sur les retraites, en 2022 pendant la campagne présidentielle, et à nouveau en 2025, alors que les tensions entre le gouvernement et les agriculteurs s’exacerbent autour des normes environnementales, des coûts de production et de l’avenir du modèle agricole français.
Usseau, 2017 : un moment clé dans la relation Macron-agriculteurs
À l’époque, Emmanuel Macron promettait un « pacte vert » et un soutien renforcé à l’agriculture durable. Mais depuis, de nombreux agriculteurs estiment que les réformes successives — encadrement des phytosanitaires, fiscalité du foncier, contrôles renforcés — ont creusé le fossé. Le cheval d’Usseau est devenu, pour certains, l’incarnation silencieuse de cette fracture.
En 2025, alors que le gouvernement annonce de nouvelles mesures pour la transition écologique en milieu rural, ce souvenir ressurgit avec une acuité particulière. Sur X (anciennement Twitter), le hashtag #ChevalUsseau réapparaît. Des comptes comme @aileastick1 relaient la vidéo avec ce commentaire énigmatique : « L’instinct des animaux ne trompe pas. »
Le pouvoir symbolique des animaux dans la politique
Les animaux ont toujours joué un rôle dans la narration politique. En 2012, un coq avait interrompu un discours de François Hollande. En 2021, un chien errant s’était glissé dans une réunion du Conseil européen. Mais rares sont les moments où un animal devient un véritable totem collectif.
Le cheval de la Vienne en fait partie. Il n’a ni parlé ni voté. Et pourtant, sa réaction continue d’être citée comme une forme de vérité brute, instinctive, hors des discours calculés. Dans une ère de méfiance généralisée, ce genre de symbole trouve un écho puissant.
