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« Sales connes » : la remarque de Brigitte Macron qui fait vaciller la neutralité de l’Élysée

Dimanche soir, dans l’atmosphère feutrée des coulisses des Folies Bergères à Paris, une phrase lancée en riant a déclenché une onde de choc bien au-delà du théâtre. Brigitte Macron, en conversation avec l’humoriste Ary Abittan, aurait assuré : « S’il y a des sales connes, on va les foutre dehors. » Une réplique destinée à rassurer un invité inquiet, mais qui, en 2025, a immédiatement été perçue comme un affront aux mouvements féministes.

Un contexte tendu autour d’accusations classées sans suite

La veille, Ary Abittan avait été interrompu en plein spectacle par quatre militantes du collectif Nous Toutes. Leur action visait à dénoncer des allégations de viol datant de 2021. Bien que la justice ait rendu un non-lieu, l’affaire reste sensible dans un pays encore marqué par les secousses du mouvement #MeToo.

Face à l’angoisse de l’artiste, Brigitte Macron aurait cherché à le rassurer avec cette formule abrupte — désormais captée, partagée, et contestée.

Une indignation rapide et organisée

Dès lundi, les réactions se sont multipliées. Une militante interrogée par l’AFP a dénoncé « un mépris institutionnel envers les victimes » et « un langage déshumanisant à l’égard des féministes ». Le message a trouvé un écho immédiat.

Le hashtag #Salesconnes a été repris par des dizaines de milliers d’utilisatrices, souvent avec ironie ou défi. La comédienne Judith Godrèche, connue pour ses prises de position féministes, a affiché le terme en légende d’une photo sobre, transformant une insulte en emblème de résistance.

L’Élysée tente de circonscrire le brasier

L’entourage de la première dame a insisté : il ne s’agissait pas d’une attaque contre le féminisme, mais d’une critique des actions militantes jugées intrusives. « C’était une réaction spontanée, dans un moment de tension », a-t-on précisé.

Pourtant, dans un contexte où la crédibilité des victimes de violences sexuelles reste fragile, chaque mot prononcé par une figure de l’État est analysé à la loupe. Et cette fois, la maladresse perçue a ravivé un malaise plus profond : celui d’un pouvoir déconnecté des réalités vécues par les femmes.

Pourquoi cette affaire résonne-t-elle si fort en 2025 ?

Alors que la France s’apprête à actualiser sa stratégie nationale contre les violences faites aux femmes et que le débat sur la parité réelle dans les institutions bat son plein, la moindre déclaration ambiguë devient un enjeu politique.

Le cas de Brigitte Macron illustre une tension croissante entre la neutralité attendue de la présidence et les attentes d’un public de plus en plus exigeant sur les questions de féminisme contemporain. Dans ce climat, même une phrase prononcée à voix basse peut devenir un symbole — et un électrochoc.

Karim

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