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Brigitte Macron face à la polémique : entre regrets feints et fermeté assumée

Une phrase, quelques mots maladroits — ou délibérément crus — et voilà l’actualité française en ébullition. Alors que la première dame, Brigitte Macron, s’exprimait en coulisses après un spectacle perturbé, elle qualifiait des militantes féministes de « sales connes ». Captée par une caméra, cette remarque a aussitôt enflammé les réseaux sociaux, déclenchant un tollé médiatique. Mais que s’est-il vraiment passé ? Et surtout, qu’entend Brigitte Macron aujourd’hui par ses excuses ambiguës ?

Le contexte de l’incident : Folies Bergère, Ary Abittan et féministes en colère

Le 6 décembre 2025, à Paris, quatre militantes du collectif #NousToutes interrompent le spectacle de l’humoriste Ary Abittan aux Folies Bergère. Portant des masques à son effigie, elles scandent « Abittan violeur », rappelant les accusations de viol qui ont pesé contre lui depuis 2021. Bien que l’enquête ait conclu à un non-lieu — confirmé en appel en janvier 2025 —, nombreuses sont les voix féministes qui refusent la réhabilitation scénique de l’artiste.

Brigitte Macron, présente ce soir-là, échange en coulisses avec Abittan. Dans un moment censé être privé, elle le rassure en évoquant les militantes : « Ce sont des sales connes. » La vidéo fuite quelques jours plus tard, provoquant une vive réaction dans l’opinion publique, notamment auprès des associations de défense des femmes victimes de violences sexuelles.

Les déclarations de Brigitte Macron à Brut : ambiguïté et fermeté

Le 15 décembre 2025, dans un entretien impromptu avec le média Brut, Brigitte Macron réagit pour la première fois. Elle affirme ne pas regretter ses propos, tout en s’excusant de manière conditionnelle : « Je suis désolée si j’ai blessé les femmes victimes, c’est à elles et à elles seules que je pense. »

Elle insiste sur le caractère privé de l’échange, destiné selon elle à « quatre personnes », et explique avoir voulu « rassurer » Ary Abittan face à sa peur. « J’avais besoin de rassurer, certainement maladroitement, mais je n’avais pas d’autres mots à ma disposition », reconnaît-elle, soulignant qu’elle ignorait être filmée.

Un engagement public versus une parole privée

Malgré la polémique, Brigitte Macron maintient son engagement en faveur des victimes de violences sexistes et sexuelles. « Quand on me demande de l’aide, je le fais toujours sur ce sujet parce que c’est une priorité », affirme-t-elle, tout en revendiquant la discrétion dans ses actions concrètes : « Tout ce qui leur arrive me regarde. »

Pourtant, ce contraste entre une posture publique empathique et une parole privée perçue comme méprisante alimente le débat sur la posture des élites. De nombreuses personnalités du monde artistique, politique ou médiatique ont réagi, certaines publiant sur les réseaux sociaux : « Moi aussi, je suis une sale conne », en solidarité avec les militantes.

Le poids des mots dans l’arène médiatique

Le vocabulaire utilisé par Brigitte Macron ne passe pas inaperçu dans un contexte de recrudescence des féminicides en France et d’un débat national accru sur les violences faites aux femmes. Si le non-lieu judiciaire en faveur d’Ary Abittan est un fait, la parole de la première dame est perçue par beaucoup comme une invalidation symbolique de la douleur et de la colère légitimes des activistes.

La question n’est plus seulement juridique, mais sociale : comment les personnalités publiques, surtout celles issues de l’Élysée, peuvent-elles se comporter en dehors du protocole, sans compromettre les causes qu’elles prétendent défendre ?

Karim

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