Quand la postérité tourne au quiproquo : blague de bureau de poste qui décoiffe
Dans un petit bureau de poste anonyme, un employé triait comme à son habitude le courrier sans destinataire clair — lettres à saint Nicolas, messages à l’adresse du Père Noël, voire à l’univers entier. Mais ce jour-là, une enveloppe l’arrêta net : expéditeur « Dieu », destinataire « Edna, 66 rue Jean-Talon, Villois ».
À l’intérieur, une prière manuscrite : Edna, veuve de 93 ans, suppliait le Ciel de l’aider à offrir un repas de Noël à deux amis. On lui avait volé ses 100 euros, sa seule richesse. Ému, l’employé partagea la missive avec ses collègues. Contre toute attente, chacun sortit quelques pièces, un billet froissé — jusqu’à réunir 96 euros.

Ils envoyèrent discrètement l’enveloppe, anonyme, le cœur léger. Ce geste leur semblait presque sacré : une lueur de bonté dans un monde de circuits et de codes-barres.
Quelques jours plus tard, une nouvelle lettre arriva. Toujours signée « Edna à Dieu ». Le bureau entier se réunit, curieux de lire sa reconnaissance. Et Edna remerciait chaleureusement le Seigneur pour ce dîner parfait, les assiettes vides, les rires partagés…
Puis, en post-scriptum, la sentence tomba : « Au fait, il manquait 4 euros sur la collecte. J’imagine que ces sales cons d’employés malhonnêtes de la Poste les ont gardés pour eux. »
Le silence fut total. Un café recraché. Des regards fuyants. Et cette douloureuse vérité : parfois, même les bonnes actions finissent en mauvaise blague.
