Vous taxez les enfants ? La vérité derrière la baisse de 900 € des allocations
Un PLFSS 2026 sous le feu des critiques
Adopté dans un climat tendu, le PLFSS 2026 vise à combler un déficit public persistant. Pourtant, au lieu de s’attaquer aux niches fiscales des plus aisés ou d’instaurer une véritable contribution des grandes fortunes, le texte mise sur des économies qui pèsent directement sur les ménages. Résultat : une accumulation de mesures perçues comme injustes et décalées par rapport aux réalités sociales.
La TVA santé, un impôt caché sur les courses
L’une des nouveautés les plus discrètes — mais les plus révélatrices — est l’extension de la TVA à des produits du quotidien. Désormais, chaque achat de shampoing ou de lessive contribue indirectement au financement de la Sécurité sociale. « Vous payez un chèque à votre employeur dès que vous faites vos courses », dénonce le député Hadrien Clouet. Une fiscalité indirecte qui profite aux employeurs, mais pénalise les consommateurs, surtout les plus modestes.
Complémentaires santé : facture en hausse dès 2026
Le PLFSS entérine aussi une réforme massive des complémentaires santé, soutenue par la majorité présidentielle et les socialistes. Objectif affiché : pérenniser le système. Conséquence réelle : une augmentation significative des cotisations.
- +10 € par mois pour un assuré de 25 ans.
- +80 € par mois pour les plus de 70 ans.
Des hausses qui interviennent alors que les Français peinent déjà à boucler leurs fins de mois.
Moins de remboursements pour les maladies chroniques
Autre point sensible : la révision du régime des affections de longue durée (ALD). Des pathologies comme le diabète de type 2 pourraient perdre leur statut plein, entraînant une baisse moyenne de 300 € annuels en remboursements. Une décision justifiée par des contraintes budgétaires, mais qui fragilise l’accès aux soins pour des millions de patients.
–900 € pour les familles : pour financer quoi ?
Le coup de grâce vient de la réduction des allocations familiales pour les adolescents. Cette mesure devrait rapporter plusieurs centaines de millions d’euros… destinés à financer un congé de naissance qui, selon la ministre compétente, ne sera pas opérationnel avant 2027.
« Vous faites payer les gens en 2026 pour un dispositif qui n’existera pas en 2026 », souligne Hadrien Clouet. Entre opacité budgétaire et décalage temporel, la colère monte dans les rangs syndicaux et citoyens.
Plus de 50 syndicats en alerte
La mobilisation est sans précédent : plus de 50 syndicats se sont rassemblés autour du Palais Bourbon lors du vote. Présents en tribune, ils incarnent, selon le député, « les yeux du peuple sur des élus qui trahissent leurs promesses ». Dans un contexte de méfiance accrue envers les institutions, cette réforme pourrait bien cristalliser un mécontentement plus large.
