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Alerte arnaque : la SFAM démasquée dans un scandale à 25 millions d’euros

Une escroquerie massive, des milliers de victimes, des prélèvements fantômes… Ce vendredi 31 octobre à 21h10, M6 lève le voile sur l’un des plus grands coups tordus de ces trente dernières années. Dans un numéro exceptionnel d’Arnaques !, Julien Courbet consacre plus d’une heure à l’affaire SFAM — une société d’assurance qui a piégé des Français avec des contrats de protection pour smartphones et ordinateurs.

 

Quand l’assurance devient une machine à vider les comptes

À première vue, tout semble légitime : vous achetez un téléphone en grande surface, on vous propose une assurance à 10 ou 20 € par mois. Rien d’anormal. Sauf que derrière ce petit contrat se cache un système de prélèvements multiples, opaques et répétés.

Les clients découvrent souvent trop tard qu’ils ont été débités non pas une fois, mais cinq, six, voire dix fois par mois — sous des intitulés différents, avec des montants variables. Résultat ? Un préjudice moyen estimé entre 8 000 et 10 000 € par personne sur cinq ans.

Le cas de Benjamin : de 1 500 € à plus de 10 000 € en cinq ans

À Saint-Étienne, Benjamin pensait payer 19 € puis 25 € mensuels pour assurer son smartphone. Cinq ans plus tard, son compte était constamment à découvert. En vérifiant ses relevés, il réalise l’ampleur du piège : au lieu des 1 500 € attendus, la SFAM lui a soutiré 10 700 €.

Ce n’est pas un cas isolé. Entre 8 000 et 10 000 victimes auraient été touchées, pour un préjudice total avoisinant les 25 millions d’euros.

Sadri Fegaier, le « golden boy » condamné

Derrière cette arnaque XXL, un homme : Sadri Fegaier. À 38 ans, il était salué comme le plus jeune milliardaire de France, invité dans les médias, associé à de grandes marques. Aujourd’hui, il est condamné.

En décembre 2024, le tribunal l’a reconnu coupable de pratiques commerciales trompeuses et l’a condamné à deux ans de prison. Il a fait appel, mais les preuves s’accumulent. Pire encore : des tentatives de prélèvements auraient continué même après la mise en liquidation judiciaire de certaines entités liées à la SFAM.

Remboursements possibles… mais sous conditions strictes

Les victimes espèrent récupérer leur argent. Mais attention : le tribunal a fixé une grille de remboursement très serrée. Pour être indemnisé, il faut :

  • Justifier avoir reçu un appel commercial lié à la souscription,
  • Fournir une preuve de proposition de remboursement (même refusée),
  • Et espérer que la société condamnée soit encore solvable.

Autant dire que le chemin vers un dédommagement reste semé d’embûches.

Les banques et l’ACPR aussi visés

L’avocate Emma Léoty, qui représente plus de 1 200 plaignants, ne s’arrête pas au dirigeant de la SFAM. Elle engage désormais une action contre :

  • Les banques, accusées de manquer de vigilance face aux prélèvements abusifs,
  • Des partenaires commerciaux comme la Fnac et MMA,
  • L’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution), censée surveiller les assureurs et courtiers.

Pour elle, « le gendarme des assurances aurait dû intervenir bien plus tôt ». Le dossier, immense, est loin d’être clos.

Comment se protéger ? Les conseils de Julien Courbet

Dans ce numéro spécial d’Arnaques !, Julien Courbet insiste : « Vérifiez régulièrement vos relevés bancaires. Ne vous contentez pas du montant — regardez les intitulés des débits. »

Un conseil simple, mais vital. Car aujourd’hui, même une petite assurance pour téléphone peut cacher une machine à arnaquer.

Karim

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