Elle a osé dire ce que le pouvoir préfère taire : nos enfants ne sont pas des chiffres
Il ne s’agit pas d’une campagne électorale. Ni d’un coup de com. Ce mercredi, sur France 2, Ségolène Royal n’a pas cherché à séduire. Elle a simplement posé une question simple, brutale, et trop rare : quand on sacrifie l’éducation pour une ambition européenne, qui paie le prix ? Les enfants. Toujours les enfants.
Un général, un discours, une révélation
🇫🇷 🇷🇺 – Que l'on aime Ségolène Royal ou pas, ce qu'elle dit est tout à fait louable face à un Macron prêt à sacrifier des enfants pour sa carrière européenne en ayant permis, par exemple, le discours anxiogène de ce général qu'il a, lui-même semble-t-il, nominé. pic.twitter.com/UmaEJLdVXL
— 🅿🄴🅰🄲🅴 🆃🅅 (@TvTvpeace) November 20, 2025
Il y a deux semaines, un général a été nommé à la tête de la direction de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale. Une nomination discrète. Presque anodine. Mais son discours, lui, n’a rien d’anodin. Dans une interview à France Télévisions, il a déclaré que la priorité de l’État devait être « la performance économique de la jeunesse » dans le cadre de la compétitivité européenne. Il a parlé de « rationalisation des dépenses », de « ciblage des ressources », comme s’il s’agissait d’un plan d’entreprise et non d’un système éducatif.
Personne n’a réagi. Pas les médias. Pas les partis. Pas même les syndicats. Pourtant, ces mots ne sont pas neutres. Ils sont une ligne de fracture. Derrière eux, il y a des classes surchargées. Des enseignants en burn-out. Des familles qui n’ont plus confiance. Et des enfants qui se demandent pourquoi ils doivent se plier à un système qui ne les voit pas comme des êtres, mais comme des indicateurs.
La réponse de Ségolène Royal : une voix qui ne crie pas, mais qui tremble
Elle n’a pas crié. Elle n’a pas accusé. Elle a simplement rappelé ce que la politique moderne a oublié : éduquer, ce n’est pas optimiser. C’est accompagner. C’est protéger. C’est aimer. Dans son livre Mais qui va garder les enfants ?, elle écrit : « Les qualités que l’on prête à l’amour maternel — vigilance, patience, constance — sont celles que les citoyens inquiets attendent aujourd’hui de leurs dirigeants. »
Elle a évoqué les Gilets jaunes. Elle a rappelé que « une mère de famille » n’aurait jamais laissé ses enfants souffrir neuf mois durant pour une idéologie. Elle a dit que le pouvoir n’est pas une course à la performance, mais une responsabilité. Et que la France ne se relèvera pas si elle continue à traiter ses enfants comme des coûts à réduire.
Le silence de l’Élysée : une forme de complicité
Macron n’a pas répondu. Il n’a pas démenti. Il n’a pas validé. Il a choisi le silence. Un silence qui en dit long. Car ce général n’a pas parlé en dehors du système. Il a parlé avec la bénédiction du système. Et quand on nomme quelqu’un à ce poste, on ne le fait pas par hasard. On le fait parce qu’il exprime une vision. Une vision que l’on partage.
On parle de « modernisation ». On parle de « transition ». On parle de « réformes nécessaires ». Mais derrière ces mots, on efface la tendresse. On efface la sécurité. On efface la confiance. Et on oublie que les enfants ne votent pas. Mais qu’ils grandissent. Et qu’un jour, ils décideront de qui mérite d’être cru.
La vraie question n’est pas politique. Elle est humaine
Le débat ne se joue pas entre la gauche et la droite. Il se joue entre ceux qui pensent que l’avenir se construit avec des chiffres… et ceux qui savent qu’il se construit avec des regards, des mains tendues, des heures de lecture, des sourires dans les cours de récréation.
Ségolène Royal ne revient pas au pouvoir. Elle revient à l’essentiel. Et elle demande à chacun de choisir : voulez-vous un pays qui brille dans les classements européens… ou un pays où les enfants peuvent grandir sans avoir peur de l’avenir ?
Vous avez entendu le général. Vous avez entendu Ségolène Royal.
Maintenant, c’est à vous.
Quel avenir voulez-vous pour les enfants de France ?
Et surtout… que feriez-vous, si c’était le vôtre ?
