Pierre-Jean Chalençon mange un couscous… et sa vidéo déclenche une polémique sur les réseaux
Alors qu’il pensait calmer la tempête, Pierre-Jean Chalençon a relancé le débat avec une vidéo pour le moins maladroite. Le collectionneur d’objets historiques, souvent critiqué pour ses déclarations provocatrices, s’est filmé en train de déguster un couscous — affirmant haut et fort qu’il n’est « pas raciste ». Sauf que le timing, le ton… et surtout les mots employés, ont fait bondir des milliers d’internautes.
« On en a ras-le-bol de la bamboula » : une phrase qui fait tache
Dans une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux, Chalençon déclare, juste avant de manger : « On en a ras-le-bol de la bamboula. » Une formule désuète, connotée, et clairement perçue comme raciste par de nombreux observateurs. Pour se défendre, il ajoute aussitôt qu’il est « un amoureux de la diversité », évoquant pêle-mêle « sa vie professionnelle et amoureuse », ainsi que ses séjours en Tunisie « chez Frédéric Mitterrand ».
Le problème ? Ces justifications sonnent creux face à une expression qui, quelle qu’en soit l’intention, relève d’un lexique colonial dépassé. Et sur les réseaux, les réactions ne se sont pas fait attendre.
Une défense qui envenime la situation
🇫🇷 FLASH
"ON EN A RAS-LE-BOL DE LA BAMBOULA"
Pierre-Jean Chalençon s’est filmé en train de manger un couscous aujourd’hui et a affirmé ne pas être raciste.
Il assure être "un amoureux de la diversité", évoque "sa vie professionnelle et amoureuse", ainsi que ses séjours en… https://t.co/SEFapAZoxw pic.twitter.com/jWaZ5jB26R
— Impact (@ImpactMediaFR) November 2, 2025
En citant Frédéric Mitterrand — ancien ministre de la Culture lui-même épinglé pour des propos controversés —, Chalençon tente de se parer d’une aura cosmopolite. Il mentionne aussi ses « amitiés » et ses voyages, comme si cela suffisait à effacer l’usage d’un terme largement reconnu comme péjoratif.
Mais les internautes ne sont pas dupes. Beaucoup soulignent que l’appropriation culturelle — manger un plat emblématique tout en dénigrant ses origines — ne constitue pas un gage d’ouverture. Pire : cela peut révéler une forme d’hypocrisie, voire de condescendance.
Pourquoi cette vidéo fait débat aujourd’hui
Dans un contexte où les questions d’inclusion, de représentation et de langage inclusif sont au cœur des débats publics, chaque mot compte. « Bamboula » n’est pas un terme anodin : utilisé historiquement pour désigner de façon raciste les personnes noires ou arabes, il reste chargé de stéréotypes dégradants.
Les plateformes éducatives comme le Centre national de ressources textuelles et lexicales (CNRTL) ou des associations antiracistes comme la Ligue des droits de l’Homme rappellent régulièrement l’importance du vocabulaire dans la lutte contre les discriminations. Et cette affaire en est un triste exemple.
Et maintenant ?
La vidéo a été partagée des dizaines de milliers de fois, suscitant autant de critiques que de soutiens. Mais surtout, elle relance une question essentielle : peut-on séparer un geste symbolique — comme manger un plat étranger — d’un discours qui le décrédibilise ?
La réponse, semble-t-il, ne vient pas de l’assiette… mais des mots qu’on choisit d’y associer.
