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Pierre-Jean Chalençon mange un couscous… et sa vidéo déclenche une polémique sur les réseaux

Alors qu’il pensait calmer la tempête, Pierre-Jean Chalençon a relancé le débat avec une vidéo pour le moins maladroite. Le collectionneur d’objets historiques, souvent critiqué pour ses déclarations provocatrices, s’est filmé en train de déguster un couscous — affirmant haut et fort qu’il n’est « pas raciste ». Sauf que le timing, le ton… et surtout les mots employés, ont fait bondir des milliers d’internautes.

« On en a ras-le-bol de la bamboula » : une phrase qui fait tache

Dans une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux, Chalençon déclare, juste avant de manger : « On en a ras-le-bol de la bamboula. » Une formule désuète, connotée, et clairement perçue comme raciste par de nombreux observateurs. Pour se défendre, il ajoute aussitôt qu’il est « un amoureux de la diversité », évoquant pêle-mêle « sa vie professionnelle et amoureuse », ainsi que ses séjours en Tunisie « chez Frédéric Mitterrand ».

Le problème ? Ces justifications sonnent creux face à une expression qui, quelle qu’en soit l’intention, relève d’un lexique colonial dépassé. Et sur les réseaux, les réactions ne se sont pas fait attendre.

Une défense qui envenime la situation

 

En citant Frédéric Mitterrand — ancien ministre de la Culture lui-même épinglé pour des propos controversés —, Chalençon tente de se parer d’une aura cosmopolite. Il mentionne aussi ses « amitiés » et ses voyages, comme si cela suffisait à effacer l’usage d’un terme largement reconnu comme péjoratif.

Mais les internautes ne sont pas dupes. Beaucoup soulignent que l’appropriation culturelle — manger un plat emblématique tout en dénigrant ses origines — ne constitue pas un gage d’ouverture. Pire : cela peut révéler une forme d’hypocrisie, voire de condescendance.

Pourquoi cette vidéo fait débat aujourd’hui

Dans un contexte où les questions d’inclusion, de représentation et de langage inclusif sont au cœur des débats publics, chaque mot compte. « Bamboula » n’est pas un terme anodin : utilisé historiquement pour désigner de façon raciste les personnes noires ou arabes, il reste chargé de stéréotypes dégradants.

Les plateformes éducatives comme le Centre national de ressources textuelles et lexicales (CNRTL) ou des associations antiracistes comme la Ligue des droits de l’Homme rappellent régulièrement l’importance du vocabulaire dans la lutte contre les discriminations. Et cette affaire en est un triste exemple.

Et maintenant ?

La vidéo a été partagée des dizaines de milliers de fois, suscitant autant de critiques que de soutiens. Mais surtout, elle relance une question essentielle : peut-on séparer un geste symbolique — comme manger un plat étranger — d’un discours qui le décrédibilise ?

La réponse, semble-t-il, ne vient pas de l’assiette… mais des mots qu’on choisit d’y associer.

Karim

Passionné par l’écriture et doté d’un diplôme universitaire en communication, je mets mon sens de l’analyse et ma rigueur au service de contenus clairs, structurés et engageants. Avec une plume à la fois fluide et précise, je couvre des sujets variés allant de l’actualité aux thématiques lifestyle, en passant par les sciences et la culture. Méthodique et organisé, je privilégie une approche documentée et argumentée dans chaque article. Mon objectif ? Informer avec justesse, tout en captivant un lectorat exigeant. Sur WordPress comme ailleurs, je crois en une rédaction claire, optimisée et toujours utile. Parce que bien écrire, c’est déjà bien servir.

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