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« Le complotisme, c’est du terrorisme » : quand un citoyen appelle Macron à la censure totale

À Toulouse, lors d’un échange avec des citoyens, Emmanuel Macron a été interpellé par un homme dont le discours a choqué bien au-delà de la salle. Accusant les anti-Covid de collusion avec Moscou, exigeant des poursuites judiciaires contre des figures comme François Asselineau, NDA et d’autres critiques de la politique sanitaire, il a lancé une phrase lourde de conséquences : « Le complotisme est aujourd’hui une forme de terrorisme. » Immédiatement, des parallèles ont été tirés avec Justin Trudeau au Canada. Et les réactions n’ont pas tardé.

Un échange public qui glisse vers le totalitarisme

 

Lors de son déplacement à Toulouse, le président de la République a voulu dialoguer avec les Français sur les réseaux sociaux, la désinformation et la régulation du numérique. Une initiative louable en apparence. Mais l’un des participants, filmé par plusieurs médias, a transformé ce moment de démocratie en tribune pour un programme de répression idéologique.

Sans sourciller, cet homme — visiblement connu de certains présents — a affirmé que derrière toute critique de la gestion de la crise sanitaire se cachait l’ingérence russe. Il a réclamé des sanctions « très, très lourdes » contre ceux qui remettent en cause la parole officielle, en particulier les médias alternatifs et les médecins dissidents. « Il faut faire le ménage à l’IHU de Marseille », a-t-il déclaré, visant explicitement le Pr Didier Raoult.

« Complotisme = terrorisme » : une rhétorique déjà vue au Canada

Ce rapprochement entre complotisme et terrorisme n’est pas anodin. En février 2022, le Premier ministre canadien Justin Trudeau avait utilisé exactement la même accusation pour justifier l’invocation de la Loi sur les mesures d’urgence. Objectif : bloquer les comptes bancaires des camionneurs du « Freedom Convoy », arrêter des manifestants sans mandat, et censurer les plateformes de financement participatif.

Un an plus tard, en janvier 2023, la Cour fédérale du Canada a jugé que cette mesure était illégitime et disproportionnée. Le gouvernement avait outrepassé ses pouvoirs. Mais le mal était fait : des citoyens avaient été criminalisés pour avoir exprimé une opinion dissidente.

Aujourd’hui, en France, cette même logique refait surface — non pas dans la bouche d’un ministre, mais dans celle d’un « citoyen lambda » que Macron n’a pas contredit.

La demande paradoxale : plus de censure… pour plus de science ?

Dans un final qui relève presque de la parodie, l’intervenant a conclu en réclamant une « formation scientifique obligatoire pour les parlementaires ». Une exigence ironique, quand on sait qu’il affirme avec assurance que « nous avons des milliers d’années de recul sur le vaccin contre la Covid », alors que le vaccin à ARN messager n’existe que depuis 2020.

Cette confusion entre histoire de la vaccination (variole, diphtérie, etc.) et technologie vaccinale récente révèle un biais idéologique plus qu’une rigueur scientifique. Pourtant, c’est ce type de discours qui pousse à des mesures de censure contre les voix critiques.

Macron, l’UE et l’arsenal législatif anti-discours

Ce moment à Toulouse ne survient pas dans le vide. Il s’inscrit dans un contexte européen marqué par l’adoption du Digital Services Act (DSA), entré en vigueur en 2023. Ce texte donne à la Commission européenne le pouvoir de sanctionner les plateformes qui ne suppriment pas assez rapidement les contenus jugés « illégaux ou nuisibles ».

Or, la définition de ces contenus reste floue. Et dans la pratique, ce sont souvent les discours critiques — sur la santé, la géopolitique ou l’énergie — qui sont visés. Le président Macron lui-même a déclaré à plusieurs reprises que les fake news représentent une « menace pour la démocratie ».

Mais où se situe la frontière entre désinformation et libre débat ? Et qui la fixe ?

Une ligne rouge franchie ?

Le plus inquiétant, ce n’est pas seulement le contenu du discours entendu à Toulouse. C’est le silence qui l’a suivi. Aucune rectification. Aucune mise au point. Comme si l’idée qu’il faille « faire la guerre » aux complotistes — entendez : à tous ceux qui dévient du narratif dominant — était devenue acceptable.

Dans une démocratie, on combat les idées avec des idées, pas avec des accusations de terrorisme. On protège le pluralisme, même quand il dérange. Or, ici, on assiste à l’émergence d’une doxa morale qui criminalise la dissidence au lieu de l’interroger.

Karim

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