Et si la vraie magie, c’était de laisser une femme choisir ?
Le jeune roi Arthur se retrouva prisonnier d’un monarque voisin. Celui-ci, plutôt que de le tuer sur-le-champ, lui lança un défi : répondre en un an à une question impossible — « Que veulent réellement les femmes ? »
Arthur, désespéré, consulta ses chevaliers. Tous baissèrent les bras. Même ceux fraîchement revenus de la quête du Graal. C’est alors que Gauvain eut une idée : consulter Menstruela la Sorcière. Personne n’osa — ses tarifs étaient légendaires, et pas qu’un peu salés.

Le dernier jour, sans autre option, Gauvain alla la chercher. Ce qu’il vit le glaça : bossue, édentée, puant l’égout, rotant à chaque mot. Et voilà qu’elle posa ses conditions : « Je te donne la réponse… si tu m’épouses ! »
Le cœur au bord des lèvres, Gauvain accepta. Après tout, sauver Arthur valait bien ce sacrifice.
La sorcière lui murmura alors : « Ce qu’une femme veut, c’est décider de sa propre vie. »
Chacun dans la salle en eut le souffle coupé. La vérité était là, nue et puissante. Arthur fut libéré.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là.
Les noces furent célébrées à Camelot, où la sorcière s’installa avec… enthousiasme. Elle pétait, crachait, vomissait dans les couloirs, transformant le château en champ de bataille olfactif.
Gauvain, stoïque, attendit la nuit de noce, résigné à l’horreur.
Quelle ne fut pas sa surprise en découvrant, dans la chambre, la plus belle femme qu’il eût jamais vue !
« Par magie, dit-elle, je serai moitié sorcière, moitié beauté. À toi de choisir : belle le jour, affreuse la nuit… ou l’inverse ? »
Gauvain, sans hésiter, répondit : « C’est à toi d’en décider. »
Elle sourit. « Alors je serai belle toujours… parce que tu m’as laissé choisir ma vie. »
Moralité ? Respectez le libre arbitre — surtout quand il porte robe et couronne.
