Quand le lion de la jungle vous fait peur… et que vous avez chié dans votre froc
Un vieil explorateur est invité à une soirée chez la comtesse de Mormoilneux. Après le dîner, elle lui demande de raconter une de ses expéditions. Il commence, la voix chevrotante :
– Je marchais au milieu de la jungle avec mes dix porteurs depuis plusieurs jours. Tout à coup, les oiseaux et les singes se sont tus, il s’est fait un grand silence… et on a entendu un rugissement tout près de nous !
– Oooh ! Et alors ?

– Alors, on s’est arrêtés. On a vu les buissons s’écarter… et un ÉNORME lion en surgir, à dix mètres, l’air affamé.
– Oooh ! Et alors ?
– Alors, il nous a regardés… et il s’est léché les babines ! À ce moment-là, tous mes porteurs ont déguerpi, me laissant seul, armé seulement de mon courage… et de mon fusil.
– Aaah ! Et alors ?
– Alors, j’ai épaulé… et mon fusil s’est enrayé !
– Aaah ! Et alors ?
– Alors, j’ai sorti mon revolver… et j’ai tiré. Mais ce putain de revolver, il s’est aussi enrayé !
– Oooh ! Et alors ?
– Alors, j’ai dû sortir mon Opinel. Je me suis préparé au corps à corps. Le lion s’est avancé… à deux mètres. Il a levé la tête… et il a rugi : RRRAAAAAOOOOOUHUMMMMMMMFFFF !
– HIIII ! ET ALORS ?
– Ben… fait le vieux, penaud, c’est en faisant le rugissement que j’ai chié dans mon froc.
