« Brigitte va être jalouse » : une accolade brésilienne met le feu aux réseaux
Une scène ordinaire, devenue virale
@brutofficiel Emmanuel Macron en visite au Brésil. #emmanuelmacron #brasil #bresil #brazilia ♬ son original – Brut.
La vidéo, initialement publiée par Brut, montre le président souriant, entouré de musiciens et de badauds enthousiastes. Deux femmes l’étreignent chaleureusement — l’une d’elles refusant presque de le lâcher, le visage radieux. Rien de choquant sur place. Mais une fois postée sur TikTok, la scène a pris une tout autre tournure.
Très vite, les internautes ont enchaîné les memes : « Brigitte est déjà dans l’avion », « Tata Brigitte va se fâcher », ou encore l’incontournable : « Brigitte va être jalouse ». Des réactions humoristiques, certes, mais qui illustrent à quel point la vie privée des Macron reste scrutée, même dans les gestes les plus anodins.
Quand la moquerie cache un harcèlement plus sombre
Pour Brigitte Macron, ces blagues légères s’inscrivent dans un contexte bien plus lourd. Depuis des années, elle fait l’objet d’un cyberharcèlement systématique, alimenté par des rumeurs infondées — notamment sur son identité de genre. Un phénomène si grave qu’un procès s’est ouvert le 27 octobre 2025 devant le tribunal correctionnel de Paris.
Dix prévenus, âgés de 41 à 65 ans, y étaient jugés pour avoir diffusé ou relayé de fausses informations à son sujet. Selon son avocat, Me Jean Ennochi, ces attaques répétées ont eu un impact réel sur la santé de Brigitte Macron depuis 2021.
Le témoignage poignant de sa fille
À la barre, Tiphaine Auzière, sa fille, n’a pas caché l’effet dévastateur de ces campagnes numériques : « J’ai vu réellement un changement et une dégradation de sa santé », a-t-elle déclaré, soulignant une détérioration de ses conditions de vie au quotidien.
Entre humour et respect : où tracer la ligne ?
Si les commentaires sur l’accolade brésilienne relèvent surtout de la taquinerie, ils s’inscrivent dans un écosystème numérique où la frontière entre humour et harcèlement est parfois mince. Ce qui commence comme une blague peut vite alimenter des théories complotistes ou des attaques personnelles.
Dans un contexte où les fake news sur les personnalités publiques circulent à grande vitesse, chaque image devient une arme — même lorsqu’elle montre simplement un sourire partagé sous le soleil de Bahia.
