Blague Google Pizza 2040 : quand la livraison devient une enquête de surveillance
Année 2040. Michel H. décroche son téléphone pour commander sa pizza habituelle. Simple, rapide, tranquille. Enfin, c’est ce qu’il croit.
— Allo, Giovanni Pizza ?
— Non, Monsieur. C’est Google Pizza.
— Ah, je me suis trompé…
— Pas vraiment. Google a racheté la pizzeria.
Michel soupire. Bon, tant pis. Il passe commande. Mais là, le ton change.
— Vous prenez comme d’habitude ?
— Comme d’habitude ? Vous me connaissez ?
— Votre numéro indique que vous avez commandé douze fois de suite une pizza trois fromages, avec supplément chorizo.

Exact. Un peu flippant, mais exact.
— Puis-je vous suggérer une pizza au fenouil et à la tomate, avec une salade ?
— Non, j’ai horreur des légumes.
— Pourtant, votre cholestérol…
— Comment vous savez ça ?
— Vos courriels, votre historique Chrome, vos analyses sanguines des sept dernières années… tout est là.
Michel commence à transpirer. Il tente une parade :
— Je prends des médicaments.
— Vous ne les prenez pas régulièrement. Votre dernière boîte date de quatre mois, à la pharmacie Robert, 2 rue Saint-Martin.
— J’en ai acheté ailleurs !
— Aucun retrait en espèces sur votre compte. Aucun paiement en liquide non plus.
— J’ai d’autres revenus !
— Rien de déclaré aux impôts… À moins que ce ne soit illégal ?
À ce stade, Michel en a plus qu’assez. Il veut juste sa pizza.
— Livrez-la pour 20 heures. Ma femme rentre vers 19 h.
— Elle ne sera pas là à 19 h. Il est 18 h. Elle vient d’acheter une Rolex à La Baule.
— Quoi ?!
— Paiement effectué sur son compte bancaire suisse. Elle a aussi réservé un hôtel quatre étoiles, en chambre double, pour trois nuits.
Michel explose :
— Ça suffit ! Je me barre sur une île déserte. Sans internet, sans téléphone, sans surveillance !
— Très bien, Monsieur. Mais votre passeport est expiré depuis cinq ans et quatre jours.
Depuis ce jour, Michel H. fait ses pizzas lui-même. Et il ne parle plus à personne. Sauf à sa pâte.
