Scandale dans le métro parisien : quand le vivre ensemble vole en éclats
Imaginez : vous montez dans une rame bondée à Paris, fatigué après une longue journée. Et là, devant vous, un passager assis pieds nus sur les sièges, cigarette au bec, comme si les règles communes n’existaient pas. Ce genre de scène, de plus en plus fréquente selon les témoignages, relance un débat brûlant sur le respect dans les transports en commun. Mais au-delà de l’indignation, que dit la loi ? Et surtout… que feriez-vous à la place des autres passagers ?
Une scène qui choque, mais pas isolée
🇫🇷 Paris : Un migrant semble ignorer les principes du vivre ensemble en s'installant pieds nus sur les sièges tout en fumant une cigarette. Un manque évident de respect envers les autres passagers. Que feriez-vous en voyant ça ? pic.twitter.com/aNdWNCU32I
— Wolf 🐺 (@PsyGuy007) October 26, 2025
Le comportement observé — fumer dans un lieu public clos, poser ses pieds sur les sièges, ignorer les usagers autour — n’est malheureusement pas une première dans le réseau francilien. En 2023, la RATP a enregistré plus de 12 000 signalements liés à des incivilités dans les transports parisiens, allant du tapage nocturne aux gestes irrespectueux envers les autres voyageurs. Parmi ces signalements, les cas de non-respect des règles de propreté et de bienséance ont augmenté de 18 % par rapport à l’année précédente.
Ce qui choque, ce n’est pas tant l’origine du passager — qu’il soit migrant ou non — mais le mépris affiché pour un cadre collectif que des millions de Parisiens respectent chaque jour. Car dans les transports, comme ailleurs, le vivre ensemble repose sur des gestes simples : ne pas encombrer l’espace commun, respecter l’interdiction de fumer, garder ses chaussures propres… ou simplement rester assis normalement.
Que dit la loi ? Et que peut-on faire ?
Fumer dans les transports en commun est strictement interdit depuis 2008, conformément à l’article R3511-1 du Code de la santé publique. La sanction ? Une amende forfaitaire de 68 €. Quant au fait de poser ses pieds sur les sièges, bien qu’il n’existe pas de texte pénal spécifique, cela entre dans le champ des incivilités sanctionnables par les agents de sécurité de la RATP, voire par les forces de l’ordre en cas de refus d’obtempérer.
Pour autant, peu de passagers osent intervenir. La peur de la confrontation, le doute sur la légitimité de leur réaction, ou la crainte d’une escalade verbale freinent souvent l’action. Pourtant, la RATP encourage les témoignages via son application « Bonne conduite » et son dispositif « Vigilance citoyenne », qui permet de signaler discrètement les comportements problématiques.
Et vous, quelle serait votre réaction ?
Ce type d’incident ne concerne pas seulement les autorités : il interroge chacun d’entre nous. Devrait-on intervenir directement ? Appeler un agent ? Filmer et partager en ligne ? Ou simplement détourner le regard ?
Les réseaux sociaux regorgent de vidéos similaires, souvent virales, mais rarement suivies de solutions concrètes. Pourtant, c’est dans la manière dont nous réagissons — calmement, collectivement, civiquement — que se construit ou se délite le vivre ensemble au quotidien.
