Président LGBT en 2027 : la France est-elle prête ?
Et si la France élisait son premier président ouvertement LGBT en 2027 ?
À quelques mois de la présidentielle de 2027, une question revient avec insistance dans le débat public : les Français sont-ils prêts à confier les clés de l’Élysée à une personnalité ouvertement homosexuelle ? Gabriel Attal, ancien Premier ministre et figure montante de la majorité présidentielle, y croit fermement.
Un optimisme fondé sur des chiffres
Dans le documentaire Homos en politique, le dire ou pas, diffusé sur France Télévisions, Attal affirme sans détour : « Je pense que c’est possible. » Il ajoute, avec un sourire empreint de confiance : « Je ne pense pas que ce soit un frein. »
Son optimisme n’est pas qu’une posture. Il repose sur une évolution profonde de la société française. Selon un sondage Ifop pour Fayard réalisé en 2023, seuls 20 % des Français jugeraient choquante l’homosexualité d’un chef d’État. Un contraste saisissant avec 1981, année de l’élection de François Mitterrand, où ce chiffre atteignait 61 %.
Attal, symbole d’une France qui change
Le 30 janvier 2024, Gabriel Attal devenait le plus jeune Premier ministre de l’histoire de France — et le premier ouvertement homosexuel. Devant l’Assemblée nationale, il lançait alors une phrase désormais célèbre : « Être Français en 2024, c’est pouvoir être Premier ministre en étant ouvertement homosexuel. »
Pour lui, cette visibilité n’était pas une stratégie, mais une évidence. « Ce n’est pas une information », explique-t-il dans le documentaire. Pourtant, il reconnaît avoir été surpris par le nombre de citoyens découvrant alors son orientation sexuelle. Une preuve, selon lui, que la normalisation n’est pas encore totale.
Entre progrès et résistances
Malgré les avancées, les attaques homophobes persistent, même à haut niveau politique. Attal, visé à plusieurs reprises, admet qu’on « finit par s’habituer ». Mais il insiste : « On n’a pas vraiment le droit de s’en plaindre. » Il pense surtout aux citoyens anonymes, souvent plus vulnérables face aux discriminations quotidiennes.
Sa nomination n’était peut-être pas liée à son orientation, mais elle porte un message fort. Elle montre qu’un homme politique peut aujourd’hui incarner pleinement ses convictions personnelles sans sacrifier sa légitimité publique.
2027 : un tournant historique ?
Alors que la campagne pour la présidentielle de 2027 commence à se dessiner, la question d’un candidat ouvertement LGBT n’est plus marginale. Elle interroge la maturité démocratique du pays — et la capacité des électeurs à juger les projets, pas les identités.
Si les chiffres sont encourageants, le vrai test aura lieu dans l’isoloir. Et si la France franchissait enfin ce seuil symbolique ?
