« Pas une arme française n’est allée à Tsahal » : Lecornu dément toute livraison d’armes à Israël pour Gaza
Alors que les tensions autour du conflit israélo-palestinien ne cessent de s’intensifier, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, a tranché avec fermeté : aucune arme française n’a été livrée à l’armée israélienne pour ses opérations à Gaza. Une déclaration qui vise à couper court aux rumeurs et aux pressions montantes, tant sur la scène internationale que dans l’opinion publique française.
Une mise au point stratégique en pleine tempête diplomatique
Interpellé sur les chaînes d’information, Sébastien Lecornu a martelé, sans ambiguïté : « Pas une arme [française] n’est allée à la destination de Tsahal à Gaza. » Ce démenti catégorique intervient alors que plusieurs ONG et parlementaires européens appellent à suspendre les transferts d’armement vers Israël, invoquant des risques de violations du droit international humanitaire.
🇫🇷🇮🇱🇵🇸 FLASH | "Pas une arme [française] n’est allée à la destination de Tsahal [l’armée israélienne]" à Gaza, affirme Sébastien Lecornu.
pic.twitter.com/aR8t3k4dZe— Cerfia (@CerfiaFR) October 14, 2025
La France, comme d’autres pays membres de l’Union européenne, est tenue par des engagements stricts en matière d’exportation d’armes. Tout transfert doit respecter les critères du Traité sur le commerce des armes (TCA) ainsi que les lignes directrices de l’UE. Or, dans le contexte actuel de Gaza, chaque livraison potentielle est passée au crible.
Exportations d’armes : ce que dit vraiment la réalité des chiffres
Contrairement à certaines allégations circulant sur les réseaux sociaux, les données officielles du ministère des Armées montrent que la France n’a pas autorisé, depuis le début de l’offensive israélienne à Gaza en octobre 2023, de nouvelles licences d’exportation d’armes vers Israël liées à des opérations offensives.
Cela ne signifie pas qu’Israël n’utilise aucun équipement d’origine française. Des contrats antérieurs — notamment dans le domaine aéronautique ou de la maintenance — restent en vigueur. Mais, insiste Lecornu, « il ne s’agit en aucun cas d’armes destinées à être utilisées dans le cadre de l’opération à Gaza ».
Pourquoi cette précision aujourd’hui ?
Le timing de cette déclaration n’est pas anodin. À l’approche des élections européennes et dans un climat de polarisation accrue autour du conflit, le gouvernement français cherche à affirmer sa position : ni complice, ni spectateur passif. Paris se veut un acteur de la diplomatie, tout en maintenant des relations de défense historiques avec Israël — un équilibre délicat.
Par ailleurs, la France intensifie ses appels à un cessez-le-feu humanitaire et soutient activement les initiatives de l’ONU pour l’acheminement de l’aide à Gaza. Ce positionnement vise à rassurer à la fois l’opinion publique nationale et ses partenaires internationaux.