Alerte maximale : la France face au spectre d’une guerre de haute intensité
« Dès ce matin, tout peut basculer. » Ces mots, prononcés par le général Pierre Schill, chef d’État-major de l’armée de Terre, ne relèvent pas de la fiction. Dans un entretien sans détour accordé à RTL, il a dressé un tableau glaçant : l’Europe pourrait être aspirée, du jour au lendemain, dans un conflit de haute intensité impliquant la Russie. Une menace qui n’est plus théorique, mais bien ancrée dans la réalité géopolitique actuelle.
Pourquoi cette mise en garde tombe à point nommé
Tensions internationales : « Dès ce matin, tout peut basculer »
Général Pierre Schill, chef d’état-major de l’armée de Terre, face à @FogielMarcO dans #RTLMatin. Il publie : « Le sens du commandement » (cc @CEMAT_FR) pic.twitter.com/NkWUVEeCV3
— RTL France (@RTLFrance) October 22, 2025
Alors que les tensions entre Moscou et l’Otan ne cessent de s’aggraver, le général Schill ne parle pas d’un scénario lointain. Il évoque une possibilité immédiate, presque quotidienne. « Nous ne sommes plus dans une logique de dissuasion classique », a-t-il souligné. L’armée française, comme ses alliés européens, doit désormais se préparer à des opérations à grande échelle, impliquant des frappes simultanées, des cyberattaques coordonnées et une mobilisation rapide de forces conventionnelles.
Ce discours marque un tournant stratégique. Il reflète une prise de conscience collective : la menace russe n’est plus cantonnée à l’Ukraine. Elle pèse désormais sur l’ensemble du continent, y compris sur le sol français.
Une armée en état d’alerte permanente
Pour faire face à ce nouveau paradigme, l’armée de Terre intensifie ses entraînements, modernise ses équipements et renforce ses capacités de réaction. Le général Schill insiste sur un point crucial : la rapidité. « Il ne s’agit plus de gagner du temps, mais d’agir dans les premières heures », explique-t-il. Cela implique une coordination sans faille entre les forces terrestres, aériennes et maritimes, mais aussi avec les alliés de l’Otan.
La France, qui consacre désormais plus de 2 % de son PIB à la défense, s’inscrit pleinement dans cette logique de préparation opérationnelle. Des manœuvres comme Orion ou Sabre Strike en Europe de l’Est témoignent de cette volonté de démontrer une capacité de réponse crédible.
Et si le pire arrivait demain ?
Le scénario d’un conflit de haute intensité impliquant la Russie n’est plus du domaine de l’anticipation stratégique. Il est devenu un exercice de planification quotidien. Les états-majors français et européens travaillent désormais sur des hypothèses où les infrastructures critiques seraient visées, les communications saturées, et les chaînes logistiques mises à rude épreuve.
Face à cette réalité, le message du général Schill est clair : la paix ne se préserve pas par la naïveté, mais par la préparation. Et cette préparation commence aujourd’hui — pas demain.