Choc militaire imminent : France en alerte face à la Russie
Armée française en état d’alerte : un choc militaire imminent d’ici 2028 ?
L’horloge tourne. Et le compte à rebours pourrait être plus court que prévu. Selon le général Fabien Mandon, chef d’état-major des armées, la France doit se préparer à un choc majeur dans les trois à quatre prochaines années. Une mise en garde claire, directe, et destinée à justifier un effort de réarmement sans précédent.
Un avertissement stratégique sans équivoque
Devant la commission de la Défense de l’Assemblée nationale, le plus haut gradé français a insisté : l’armée doit être prête à affronter une crise majeure d’ici 2028. Pas seulement une escalade diplomatique ou une cyberattaque isolée, mais un conflit violent, potentiellement sur le sol européen.
« Le premier objectif que j’ai donné aux armées, c’est de se tenir prêtes à un choc dans trois, quatre ans », a-t-il déclaré. Et d’ajouter que ce scénario n’est pas pure spéculation : « Peut-être le test existe déjà sous des formes hybrides. »
La Russie, acteur central de la menace hybride
"CONFRONTATION AVEC LA RUSSIE" : L’armée française doit être "prête à un choc dans trois, quatre ans face à la Russie", avertit le chef d’État-major des armées. Le plus haut gradé de France appelle à un réarmement massif du pays (commission de la Défense).pic.twitter.com/IwUZukAY6p
— Infos Françaises (@InfosFrancaises) October 22, 2025
Depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022, Moscou n’a cessé d’étendre son influence par des moyens non conventionnels. Attaques informatiques, ingérence électorale, menaces nucléaires, provocations aériennes… La stratégie russe vise à déséquilibrer l’Occident sans franchir la ligne rouge d’un conflit ouvert.
Emmanuel Macron l’a rappelé lors d’un sommet au Danemark : « Nous sommes dans une confrontation avec la Russie. » Une confrontation silencieuse, mais réelle. Et la France en est une cible privilégiée.
Le piratage de 2017, un précédent révélateur
En avril 2024, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a officiellement attribué au GRU — le renseignement militaire russe — le piratage massif de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron en 2017. Un acte perpétré par le groupe cyber APT28, aussi connu sous le nom de Fancy Bear.
Ce mode opératoire, baptisé menace persistante avancée, vise à infiltrer durablement les systèmes critiques pour en extraire des données sensibles ou semer le chaos.
Un rapport de l’Anssi pour éclairer la menace
Pour mieux anticiper ces risques, la France a publié un nouveau rapport de l’Agence nationale pour la sécurité des systèmes d’information (Anssi). Ce document détaille les cyberattaques subies entre 2021 et fin 2024, confirmant une intensification constante des opérations russes.
Le précédent rapport, sorti en octobre 2023, avait déjà mis en lumière l’ampleur de la menace. Celui-ci confirme une tendance inquiétante : la Russie ne se contente plus d’observer. Elle agit.
Pourquoi cette urgence de réarmement militaire ?
Face à un adversaire qui combine guerre conventionnelle, guerre de l’ombre et guerre de l’information, la France ne peut plus se contenter d’une posture défensive. Le réarmement militaire lancé ces dernières années vise à restaurer une capacité de dissuasion crédible.
Cela passe par des investissements massifs dans les équipements, la formation, la cybersécurité, mais aussi par une coordination accrue au sein de l’Europe de la défense. Car si le choc vient, il ne frappera pas la France seule.