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Chaos dans le métro parisien : des jeunes déclenchent des extincteurs en pleine rame

Mardi après-midi, la ligne 10 du métro parisien a été le théâtre d’une scène surréaliste et inquiétante : plusieurs jeunes ont arraché des extincteurs fixés aux parois des rames, puis les ont activés délibérément à l’intérieur des wagons et sur les quais. Pris au dépourvu, les passagers ont dû respirer un épais nuage blanc, sans comprendre s’il s’agissait d’une alerte à l’incendie, d’un acte malveillant… ou d’une mauvaise blague.

Une intervention qui a paralysé la circulation

L’incident, survenu en pleine heure de pointe, a provoqué une interruption partielle du trafic sur la ligne 10 pendant près de 45 minutes. Les agents de la RATP ont dû évacuer deux rames, tandis que les équipes de nettoyage spécialisées intervenaient pour décontaminer les espaces affectés par la poudre chimique. Heureusement, aucun blessé n’a été signalé, mais plusieurs témoins ont rapporté des crises d’angoisse et des difficultés respiratoires passagères.

« Tout s’est passé en quelques secondes, raconte un usager. Un groupe de trois ou quatre adolescents a commencé à rire, puis l’un d’eux a arraché l’extincteur. Personne n’a réagi tout de suite — on pensait à une urgence. »

Un acte qualifié de « dégradation volontaire »

La préfecture de police de Paris a rapidement ouvert une enquête pour « dégradation de biens publics » et « mise en danger de la vie d’autrui ». Les images de vidéosurveillance ont permis d’identifier les auteurs présumés, tous mineurs, originaires du sud de la capitale. Le parquet de Paris a été saisi, et une plainte pour trouble à l’ordre public devrait être déposée par la RATP dans les prochaines heures.

Ce type d’acte, bien que non meurtrier, est loin d’être anodin. Les extincteurs sont des équipements de sécurité essentiels, réglementairement contrôlés et coûteux à remplacer. Leur usage abusif compromet non seulement la fluidité du réseau, mais aussi la capacité à réagir en cas de véritable incendie.

Pourquoi un tel comportement ?

Si les motivations exactes des jeunes restent à confirmer, certaines hypothèses circulent : défi viral sur les réseaux sociaux, provocation gratuite, ou simple inconscience des conséquences. Ce phénomène s’inscrit dans une tendance observée ces dernières années, où des actes de malveillance « ludiques » — comme le déclenchement intempestif d’alarmes ou le blocage de portes — perturbent régulièrement les transports en commun.

Face à cette recrudescence, la RATP a annoncé renforcer la présence de ses agents de sécurité et tester de nouveaux dispositifs anti-vandalisme, notamment des extincteurs verrouillés ou équipés de capteurs d’usage non autorisé.

Karim

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