Cambriolage au Louvre en vidéo : joyaux volés en 7 minutes
Le scénario minute par minute
Deux scooters s’arrêtent discrètement près d’un monte-charge extérieur, côté quai François-Mitterrand. Deux hommes en descendent, deux autres montent dans la nacelle. Ils installent des cônes de chantier comme s’ils faisaient partie d’une équipe de maintenance. Personne ne bronche.
À l’étage, ils percent une fenêtre avec une disqueuse, pénètrent dans la galerie d’Apollon et neutralisent brièvement les agents de sécurité. En moins de quatre minutes, ils vident deux vitrines blindées contenant des parures du Premier Empire — saphirs, émeraudes, diamants. Leur butin : huit pièces d’une valeur historique inestimable.
La couronne brisée
Dans leur fuite précipitée, ils laissent tomber la couronne de la reine Eugénie. Ses 1 350 diamants heurtent le sol. L’objet, symbole de faste impérial, est endommagé. À 9h38, les quatre hommes repartent sur leurs scooters, après avoir tenté — en vain — de mettre le feu au monte-charge.
Un silence assourdissant
Les visiteurs, quant à eux, ne réalisent rien sur le moment. « On nous a parlé d’un problème technique », racontent deux touristes. L’évacuation se fait calmement, presque discrètement. Ce n’est qu’après coup que la rumeur se propage : un cambriolage au Louvre en plein jour.
« C’est rocambolesque », confie un habitant du quartier. « Comment peut-on entrer comme ça, en plein Paris, dans le musée le plus surveillé du monde ? » Aucun blessé, mais une question persistante : comment une telle faille a-t-elle pu exister ?
Pourquoi ce vol intéresse les experts
Ce n’est pas seulement un crime. C’est un signal. Les vols de bijoux historiques sont de plus en plus ciblés par des réseaux spécialisés, attirés par la rareté, la symbolique… et le marché noir. Ces pièces ne se revendent pas facilement, mais leur valeur sur les circuits clandestins peut atteindre des sommes colossales.
Les enquêteurs travaillent désormais sur plusieurs pistes : complicités internes, surveillance insuffisante, ou faille dans les protocoles d’accès aux zones techniques. Une chose est sûre : ce casse marquera l’histoire de la sécurité des musées français.