Scandale financier : Et si ce n’était pas aux français de payer la facture ?
Alors que le pouvoir d’achat des ménages s’effrite et que les inégalités se creusent, une question s’impose avec une urgence criante : pourquoi les citoyens doivent-ils supporter les conséquences d’une gestion publique souvent inefficace ? L’économiste Marc Touati ne mâche pas ses mots. Selon lui, ce n’est pas au peuple de se serrer la ceinture, mais bien aux pouvoirs publics de reprendre le contrôle de leurs dépenses. Une déclaration forte, mais étayée par des chiffres implacables.
Une dette qui explose, un État qui continue de dépenser
La France affiche un niveau d’endettement public parmi les plus élevés d’Europe. En 2024, la dette publique frôle les 115 % du PIB, selon l’Insee. Un chiffre colossal, qui pèse directement sur les finances nationales et, in fine, sur chaque foyer. Pourtant, alors que les ménages font face à la hausse du coût de la vie, l’État poursuit des dépenses souvent jugées excessives.
Des voitures de fonction aux cabinets ministériels surdimensionnés, en passant par des réformes mal calibrées ou des programmes abandonnés en cours de route, les exemples d’gaspillage budgétaire ne manquent pas. Le rapport annuel de la Cour des comptes, publié chaque printemps, ne cesse de pointer du doigt ces dérives. En 2023, l’institution a notamment dénoncé des dépenses publiques en hausse de 7 %, alors même que l’inflation ralentissait.
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« Choisir le jour ».
Il ne reculera pas donc la ligne rouge est dépassée et une censure doit être déclenchée. pic.twitter.com/0U2CHUkekd— Jon De Lorraine (@jon_delorraine) August 6, 2025
Le double discours des élites : rigueur pour les uns, opulence pour les autres
Ce qui exaspère une partie croissante de la population, ce n’est pas seulement le montant de la dette, mais bien la perception d’injustice fiscale. Pendant que les classes moyennes et populaires voient leurs impôts locaux augmenter, leurs services publics se dégrader et leurs salaires stagner, l’État continue de financer des structures coûteuses et parfois inutiles.
Marc Touati souligne avec force que cette situation n’est pas inéluctable. Elle résulte de choix politiques. Et ces choix, souvent guidés par des considérations électoralistes ou administratives, finissent par se solder par une fracture entre le peuple et ses dirigeants. Le sentiment d’un « deux poids, deux mesures » s’installe durablement.
Des solutions existent : la transparence et la priorisation
L’économiste n’appelle pas à une austérité aveugle, mais à une réforme en profondeur de la gestion publique. Il plaide pour une rationalisation des dépenses, une évaluation rigoureuse des politiques publiques et une transparence accrue sur les budgets ministériels. Des mesures simples, mais radicalement efficaces, pourraient libérer des milliards d’euros chaque année.
Par exemple, la suppression des véhicules de fonction non indispensables, la limitation du nombre de conseillers politiques ou encore la mutualisation des services entre ministères représentent des pistes concrètes. Le rapport 2023 de la Cour des comptes estime que des économies de plusieurs milliards d’euros pourraient être réalisées sans toucher aux services essentiels.
Un ras-le-bol fiscal qui monte
Le débat sur la réforme fiscale revient régulièrement sur le devant de la scène, notamment avec la préparation du projet de loi de finances pour 2025. Pourtant, les annonces se succèdent sans que la structure profonde du système change. Les Français paient l’un des taux d’imposition les plus élevés de l’Union européenne, avec un taux de pression fiscale dépassant les 46 % en 2023 (source Insee).
Face à cela, le discours de Marc Touati résonne comme un appel à la responsabilité. Il ne s’agit pas de nier les défis économiques, mais de les affronter avec honnêteté. Et cette honnêteté commence par refuser de faire porter le fardeau aux plus vulnérables, tandis que les structures du pouvoir continuent de fonctionner comme si rien n’avait changé.