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22 kg de tabac dans une valise de sénatrice : l’affaire qui fait débat

C’est une scène inattendue qui aurait pu basculer en drame judiciaire. Une élue expérimentée, des responsabilités politiques importantes, un voyage officiel… et une valise remplie de tabac non déclaré. Lors de son retour à Roissy le 4 mai 2025, la sénatrice des Républicains Annick Petrus a vécu un moment embarrassant : 22 kilos de cigarettes ont été découverts dans ses bagages. Une quantité impressionnante, qui aurait pu coûter très cher.

Un contrôle douanier qui tourne au cauchemar

À peine descendue de l’avion en provenance de Saint-Martin, Annick Petrus, 64 ans, secrétaire de la commission des affaires sociales et vice-présidente de la délégation aux outre-mer du Sénat, est interceptée par les agents des douanes. Un bagage attire leur attention. À l’intérieur : 110 cartouches de cigarettes, soit environ 22 kg de tabac . Des marques connues comme Marlboro et Philip Morris, empilées méthodiquement dans des cartons.

La valeur estimée de cette cargaison ? Environ 14 250 euros . Mais surtout, elle dépasse largement les quantités autorisées pour un voyageur entrant sur le territoire français. Et ce sans aucune déclaration.

Résultat : la marchandise est immédiatement saisie. La sénatrice règle une amende administrative de 4 900 euros sur place, grâce à un dispositif appelé « arrangement transactionnel », réservé aux cas de contrebande inférieure à 150 cartouches. Aucune poursuite pénale n’a donc eu lieu, mais l’incident restera gravé dans les mémoires.

“Je ne savais pas ce qu’il y avait dedans” : la défense de la sénatrice

Interrogée par Mediapart , Annick Petrus reconnaît avoir transporté la valise, mais nie en connaître le contenu exact. Selon elle, il s’agissait d’un service rendu à une connaissance venue de Saint-Martin — une pratique, dit-elle, assez répandue dans les Antilles où les habitants profitent souvent des voyages vers la métropole pour faire passer des colis ou des marchandises.

“Il m’arrive souvent de porter des paquets”, confesse-t-elle. “Dans 95 % de mes déplacements, j’ai quelque chose à transporter.” Mais ce jour-là, elle assure n’avoir eu aucune idée que cela pouvait être du tabac. “Si j’avais su, je n’aurais jamais accepté.”

Elle précise néanmoins avoir pris “toutes mes responsabilités” après le contrôle. Elle a réglé l’amende sans rechigner, avant d’être remboursée par la personne concernée. “On ne m’y reprendra plus”, conclut-elle, visiblement marquée par l’épisode.

Pourquoi autant de tabac voyage ? Le contexte économique outre-mer

Derrière cette anecdote personnelle se cache une réalité bien ancrée dans les départements et territoires d’outre-mer : les écarts de prix importants entre les DOM et la métropole, notamment sur les produits du quotidien comme le tabac.

À Saint-Martin, le prix du paquet de cigarettes peut atteindre jusqu’à 13 euros , contre environ 9 euros en France métropolitaine . Cet écart incite certains à importer clandestinement des stocks, profitant des allers-retours des voyageurs. Ce phénomène, bien connu des services douaniers, illustre les difficultés économiques spécifiques de ces territoires.

Mais pour une figure politique comme Annick Petrus, ce genre de situation peut rapidement virer à l’affaire publique. Même si elle n’a pas été inquiétée juridiquement, certains soulignent que les élus doivent respecter une certaine exemplarité. “C’est une erreur”, admet-elle simplement. Pour beaucoup, c’est aussi une leçon chèrement apprise.

Sources :

 

Karim

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