Un groupe Facebook privé du RN dévoile des propos extrêmes : ce que révèle l’enquête de Les Jours
Une enquête choc publiée par le média d’investigation Les Jours révèle que neuf députés du Rassemblement national (RN) seraient membres d’un groupe Facebook intitulé “La France avec Jordan Bardella”, lieu de diffusion de messages racistes, antisémites, homophobes et islamophobes. Certains auraient même contenu des appels directs à la violence.
Cette information, qui fait débat dans les milieux politiques comme dans l’opinion publique, interroge sur la gestion des discours radicaux au sein d’un parti désormais en position centrale sur la scène politique française.
Un groupe secret aux contenus inquiétants
Créé autour de la figure médiatique de Jordan Bardella, le groupe “La France avec Jordan Bardella” était accessible uniquement sur invitation. Selon les éléments rapportés par Les Jours, ce cercle fermé servait de plateforme pour des échanges sans filtre ni modération.
Des captures d’écran analysées par les journalistes montrent une série de publications allant bien au-delà de simples prises de position politiques. Des messages faisant référence à la suprématie blanche, à la haine religieuse ou à des fantasmes violents contre certaines communautés auraient circulé librement entre certains élus.
Le RN face à un nouveau scandale interne
Le parti dirigé par Jordan Bardella a réagi rapidement, affirmant “prendre très au sérieux ces accusations” et promettant une enquête interne. Mais aucune identification officielle des neuf députés concernés n’a été rendue publique, alimentant les soupçons quant à une possible tolérance implicite de certains discours au sein du mouvement.
Le RN insiste sur ses engagements antiracistes et anti-haine, mais cette affaire relance le débat sur la distance entre les prises de parole officielles et les discussions privées au sein des partis politiques.
Pourquoi ce type de groupe est problématique
Qu’il s’agisse d’un simple échange informel ou d’une organisation structurée, l’utilisation de groupes fermés pour diffuser des idées extrêmes pose un problème démocratique. Les réseaux sociaux, bien qu’offrant une liberté d’expression, deviennent aussi des espaces de radicalisation silencieuse.
- Responsabilité des élus : peut-on accepter que des représentants du peuple participent à des échanges de ce type ?
- Rôle des modérateurs politiques : jusqu’où va la vigilance au sein des partis ?
- Impact sur l’image du RN : comment concilier ligne institutionnelle et dérives possibles de certains militants ou élus ?
Des suites légales possibles
Bien que les échanges se soient produits en privé, certaines formulations pourraient être assimilées à des infractions pénales, notamment en matière d’incitation à la haine raciale ou religieuse. Plusieurs associations ont déjà annoncé envisager de porter plainte si les faits sont confirmés.
Si les preuves venaient à être validées, cela pourrait entraîner des sanctions disciplinaires internes, voire des poursuites judiciaires pour certains participants.