Actualités

Le Président des maires propose un « Pouvoir d’expulsion » pour lutter contre le trafic de drogue en HLM

Dans une déclaration audacieuse, David Lisnard, maire de Cannes et président de l’Association des maires de France (AMF), a appelé à instaurer un droit d’expulser les familles liées au trafic de drogue. Selon lui, certaines familles bénéficiant de logements sociaux joueraient un rôle actif dans ce fléau, notamment en impliquant leurs enfants mineurs. Cette proposition fait l’objet de vifs débats. Que cache cette mesure ? Quels en sont les enjeux ? Nous faisons le point.

Des familles complices au cœur des problèmes urbains

Lors d’une intervention sur BFMTV, David Lisnard n’a pas hésité à pointer du doigt des familles qu’il qualifie de « complices ». Ces foyers, selon lui, profitent financièrement des activités illégales de leurs enfants, parfois âgés de seulement 12 ou 13 ans. « Il y a plein de familles qui subissent, mais il y a aussi celles qui sont complices, qui s’en nourrissent financièrement », a-t-il affirmé avec force.

 

Pour répondre à cette problématique, le maire de Cannes propose d’accorder aux élus locaux un véritable « pouvoir d’expulsion » des logements sociaux. Une mesure drastique, mais jugée nécessaire pour protéger les quartiers des comportements nuisibles.

Un logement social réservé aux citoyens respectueux

David Lisnard insiste sur l’idée que les logements sociaux doivent être réservés aux personnes respectueuses des règles. « C’est aller dans le bon sens de dire que le logement social doit plutôt être attribué aux gens qui se comportent normalement », explique-t-il. Pour lui, il est inacceptable que des individus violents ou impliqués dans des activités criminelles continuent de bénéficier de ces biens publics.

Cette position intervient alors que les communes peinent à gérer la montée des incivilités et des actes criminels liés au trafic de drogue. Les maires réclament davantage de moyens pour sanctionner les comportements répréhensibles et restaurer la sécurité dans les quartiers.

Une proposition polémique : Des centres disciplinaires pour mineurs multirécidivistes

Au-delà de la question des expulsions, David Lisnard met également l’accent sur la nécessité de traiter le problème des mineurs multirécidivistes. « Je vois dans toutes les communes où je vais des familles récurrentes et des mineurs, toujours les mêmes, multirécidivistes », déplore-t-il. Face à cette situation, il propose la création d’un réseau de centres disciplinaires spécialement conçus pour encadrer ces jeunes délinquants.

Cette idée soulève cependant des interrogations. Comment équilibrer la protection de la société avec le respect des droits fondamentaux des mineurs ? La question reste ouverte, mais elle reflète l’urgence d’agir face à un phénomène grandissant.

Sources :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *