Désinformation et propagande : comment la Russie cible Brigitte Macron pour répondre aux critiques françaises
Alors que la France renforce sa position face à la Russie dans le contexte de la guerre en Ukraine, Moscou riposte par une campagne de désinformation ciblant directement Brigitte Macron. Découvrez comment la propagande russe utilise des théories complotistes pour décrédibiliser la présidence française.
Le contexte : une escalade des tensions entre la France et la Russie
Le 5 mars 2025, lors d’une allocution, le président Emmanuel Macron a mis en garde contre les dangers de la « menace russe » et annoncé des investissements supplémentaires dans la défense française. Une déclaration perçue comme hostile par Moscou, qui a rapidement réagi. Le lendemain, le gouvernement russe a dénoncé ce discours, le qualifiant de « menaçant ».
Dans son émission télévisée « Vesti Nedeli », le journaliste russe Dmitri Kisselev, connu pour ses positions pro-Kremlin, a moqué les capacités militaires françaises. Il a notamment affirmé que la France manquait de défense antimissile et de systèmes d’alerte précoce, des déclarations contredites par les experts militaires russes eux-mêmes.
La cible : Brigitte Macron
Mais la réponse russe ne s’est pas limitée à des critiques géopolitiques. Dmitri Kisselev a également ravivé une théorie du complot absurde concernant Brigitte Macron. Selon lui, la première dame serait en réalité un homme ayant subi une chirurgie de réattribution sexuelle. Une affirmation infondée, largement démentie, mais qui circule depuis plusieurs années dans les cercles conspirationnistes.
Cette théorie, popularisée par l’influenceuse américaine Candace Owens, repose sur une photo de famille montrant un garçon nommé Jean-Michel Trogneux, présenté à tort comme étant Brigitte Macron. En réalité, Jean-Michel Trogneux existe bel et bien et vit sous son vrai nom, comme l’ont prouvé plusieurs investigations.
Pourquoi cibler Brigitte Macron ?
En choisissant de relayer cette théorie, Dmitri Kisselev cherche à détourner l’attention des critiques sérieuses adressées à la Russie. Cette méthode, fréquemment utilisée par la propagande russe, vise à discréditer les dirigeants occidentaux en alimentant des rumeurs fantaisistes. Elle permet également de toucher un public sensible aux théories du complot, y compris en France.
L’Élysée, de son côté, a opté pour la stratégie du silence, refusant de donner de l’importance à ces déclarations. Une approche prudente face à une campagne de désinformation qui cherche avant tout à semer le doute et à diviser.
Conclusion
La campagne de désinformation russe contre Brigitte Macron illustre les méthodes employées par Moscou pour répondre aux critiques internationales. En ciblant la première dame, la propagande russe cherche à déstabiliser l’image de la présidence française et à détourner l’attention des enjeux géopolitiques sérieux. Une stratégie qui rappelle l’importance de rester vigilant face aux manipulations médiatiques.